samedi 27 septembre 2008 par Gyom

Les tropiques c'est bon, mangez-en

Chez vous c'est la rentrée, l'automne, la pluie, les bouchons, le crach boursier, la guerre, la famine, le choléra ? Pas de panique, tonton Gyom est là pour vous donner un peu de rêve...

Samedi dernier, il faisait beau comme tous les jours, et j'ai passé l'après-midi à South Bank. Une semaine plus tard, j'ai enfin réussi à (prendre une demie-heure pour) mettre bout à bout les photos que j'y ai prises. Cliquez sur l'image pour avoir la version complète, et soyez indulgents si on voit les coutures, c'est mon premier essai de panorama photo (mais probablement pas le dernier)

mercredi 24 septembre 2008 par Gyom

L'usine de Frankenstein

Lundi et mardi dernier, au QCAT, il y avait le workshop annuel du thème "réseaux de capteurs", c'est à dire un mini-colloque réunissant tous les gens du CSIRO qui travaillent dans des projets connectés à ce thème. Et mardi midi, Peter, le theme leader (qui, ça tombe bien, est non seulement à Brisbane mais aussi dans le bureau juste à côté du mien) nous a fait visiter le centre de recherche. Ça intéressait évidemment beaucoup les chercheurs venus des autres sites du CSIRO (il y en a même qui étaient venus de Tasmanie) mais bien sûr aussi tous les nouveaux du QCAT. 

Hélas, j'avais pas mon appareil sur moi ce jour-là, donc il a fallu que je retourne un peu partout prendre quelques photos pour vous montrer tout ça. Il se trouve qu'il y a des panneaux "no photography" par-ci par-là, donc pour certains trucs il faudra me croire sur parole...

Début de la visite, petite minute Histoire. À l'origine, le QCAT était entièrement tourné vers l'industrie minière, notamment vers l'exploitation du charbon, et les activités de recherche menées ici tournent encore majoritairement autour de ce sujet (Ch'timi, spéciale dédicace pour toi !). D'ailleurs, à l'entrée du bâtiment principal du centre, il y a une grande baie vitrée qui surplombe un premier atelier, ça donne un peu l'ambiance :


Ensuite, on a traversé l'atelier "exploitation mécanique de la roche", ou quelque chose comme ça. Pour la culture, sachez que ça fait plus de 200 ans que l'homme est à la recherche d'une manière plus civilisée que les explosifs pour creuser les mines, eh ben l'homme il y arrive pas. Pour l'instant, toutes les techniques mécaniques, ou exotiques, ou autres, se révèlent bien moins efficaces que de creuser un gros trou à la perceuse et de fourrer de la dynamite dedans. Mais pas de photo ici, des fois qu'on ait trouvé un truc nouveau, il faudrait pas que ça se sache avant qu'on l'ait breveté, hein.

S'ensuivent tout un tas de "petits" bâtiments (petits comme des gymnases, environ) dans lesquels les gens s'agitent autour de grosses machines, représentant l'aval de la filière charbon, c'est à dire un peu tous les stades entre la mine et le barbecue. Là encore, pas de photos des installations proprement dites (les machines ressemblaient à celles de la première image, de toutes façons) mais un soir, à l'heure où il ne reste plus grand monde dans les locaux, je suis allé prendre quelques images de l'extérieur, ça vous donnera une idée. De toutes façons autant laisser parler les images, je serais bien incapable d'expliquer de quoi il s'agit.





N'empêche que c'est pas hyper rassurant, tous ces panneaux. Note: comme sur toutes les photos depuis le début du blog, vous pouvez cliquer dessus pour avoir un agrandissement. C'est bien pratique si vous voulez lire le contenu des panneaux qui font peur. Par exemple, le magnésium, c'est un matériau d'avenir, qui a plein de super propriétés, mais qui a aussi une fâcheuse tendance à exploser violemment au contact de l'air. C'est ballot, hein. 

Sur cette photo-ci, jaune, dans le hangar, on distingue le hot metal carrier, le chariot élévateur sans pilote.


Cet truc est capable de se déplacer tout seul, de saisir ou reposer des assez grosses charges (comme la benne marron qu'on voit sur la droite de l'image), mais aussi de se repérer dans tout le site, et même de demander aux portails de s'ouvrir, ce genre de choses. Je ne l'ai encore pas vu en action, mais ça doit être pestaculaire (Il fait quant même plus de quatre mètres de haut). 

C'est par ce hangar-ci qu'on a terminé la visite. C'est là que sont entreposés les jouets plates-formes expérimentales du laboratoire "Système autonomes". Pas de miracle: si le QCAT a fait des recherches dans cette direction, c'est d'abord dans le but de mécaniser au maximum les mines , et donc de créer des robots les plus intelligents possibles. Ç'a donc longtemps été un laboratoire de robotique-appliquée-à-la-mine, avant de devenir plus tard un laboratoire de robotique-tout-court.

Ils ont notamment toute une flotte de sous-marins (yellow, évidemment) qui barbottent dans leur piscine, une voiturette de golf autonome, une mini-pelleteuse (genre bobcat), et tout un tas d'autres engins rigolos. Et encore par manque de temps on n'a pas été voir le terrain d'essai des hélicoptères robots. 

Et depuis une dizaine d'années, le labo s'intéresse aussi aux réseaux de capteurs, ce qui fait qu'aujourd'hui l'effectif se partage environ à moitié-moitié entre les roboticiens et les réseaux-de-capteuriens (bien sûr je parle juste du "labo systèmes autonomes", pas de tout le centre de recherche). Le résultat est un contexte de travail très agréable, avec beaucoup de moyens, des objectifs clairement tournés vers l'appliqué (faire de la science qui marche pour de vrai), mais avec quand même des bons chercheurs, bref, je pense que je suis bien tombé.

Il me reste juste à croiser les doigts pour qu'ils fassent pas une boulette dans le pavillon "magnésium", juste en face de mon bureau...

mardi 23 septembre 2008 par Gyom

Coinché !

J'ai bien l'impression que si je veux m'intégrer le midi, il va falloir que je ré-aprenne la belote depuis le début :

http://en.wikipedia.org/wiki/500_(card_game)

(que tous ceux d'entre vous qui ne comprennent pas cette page se rassurent, moi non plus. Va falloir bosser un peu son vocabulaire !)

jeudi 18 septembre 2008 par Gyom

Réalisé sans trucage, 2 (le retour)

Alors à la demande genérale, voilà des photos de moi. Et comme je suis sympa je vous ai même fait un petit jeu des sept différences (mais comme je suis paresseux il n'y a qu'une seule différence)

Ce matin:


et ce soir:


(Attention, toutes les cascades présentées dans ce blog sont réalisées par des professionnels. N'essayez pas de les reproduire chez vous, ou alors avec des ciseaux à bout ronds. Merci de votre compréhension)

dimanche 14 septembre 2008 par Gyom

Que Maille qui m'aille

J'en vois qui ricanent, dans le fond. Eh ben ceux-là, ils ont jamais essayé de faire de la vinaigrette avec de l'American Honey Mustard...

Et puis là au moins, je suis sûr que c'est pas de l'après-shampoing.

samedi 13 septembre 2008 par Gyom

Et c'est le but !

Ce truc blanchâtre, là, qui ne mousse pas vraiment, eh ben en fait c'est de l'après-shampoing. Pourtant il avait une bonne tête, dans le rayon, quand je l'ai acheté. Faut dire qu'ils font chier, aussi, de tout marquer en étranger, sur les flacons.

Bon, je pourrais m'estimer heureux, au moins j'ai pas lavé mes cheveux avec un détergent...

mercredi 10 septembre 2008 par Gyom

Home Sweet Home

Bon, je fais deux billets dans la foulée, genre "j'ai une vie", mais j'ai une bonne raison : j'ai un appart'.

Comme environ une fois par jour en moyenne depuis une semaine, j'avais un rendez-vous aujourd'hui pour visiter un appartement tout-meublé-tout-équipé assez bien situé le long de ma ligne de bus. En fait il s'avère que c'est dans une résidence à mi-chemin entre un motel et un vrai immeuble d'appartements, genre c'est des appartements meublés-équipés (ce qui est excessivement rare par ici, en général "meublé" ça signifie "pourvu d'un lit pourri et d'une machine à laver") et il y a un comptoir à l'entrée de l'immeuble, avec une réceptionniste et tout. Il ne manque rien: l'électroménager (fer à repasser et TV compris), le linge de maison, la vaisselle, le wi-fi (payant, faut pas pousser), le téléphone (idem), et même la holy bible (gratuite)...





Bien sûr, ce n'est pas un palace : on distingue très bien les moellons sous la peinture, tout est un peu vieux, mais bon, ayant habité pas mal d'années à l'Ile Verte, ce n'est pas ça qui va me faire peur. Jeu: regarder les photos de leur site web (cliquer sur "apartments" pour voir les photos) et comparer aux miennes. Rien de vraiment mensonger, mais comme toujours, un véritable effort de mise en valeur. En tous cas le loyer est abordable (300$ par semaine, les taudis commencent autour de 100 et les chambres en colocation autour de 150), et le bail n'est que de 6 mois. Donc au mois de mars, c'est à dire après l'été, à nous de décider si on s'y trouve bien ou si on préfère chercher mieux. Eh, d'ici là, on a le temps de voir venir.

PS: Bon, à force d'être trimballées de frigo en frigo, mes Guinness commencent à être un peu fatiguées. Déjà qu'elles faisaient pas beaucoup de mousse le premier soir (je suppose qu'elles apprécient moyennement le voyage depuis la Liffey), là elles commencent vraiment à râler.

Pas assez cher, mon fils

Quelques photos du nouveau motel, parce que leur site web c'est pas de la publicité mensongère.

Après avoir pénétré dans le motel, c'est à dire après avoir traversé le jardin, on entre dans la suite (là c'est plus une chambre, c'est une suite) par la terrasse et on se retrouve dans le salon :

Dans le prolongement du salon se trouve la cuisine :

Et à droite, dans le couloir, la porte donne sur la première chambre :

Si on va tout au fond du couloir, il y a bien sûr la deuxième chambre :

Et enfin, le couloir donne sur une petite terrasse à l'arrière, privative, avec un étendage :
Retour dans la suite, si on ressort par le salon on se retrouve sur la première terrasse, celle qui donne sur le jardin :
Et, oui oui vous ne rêvez pas, tout au fond derrière les palmiers c'est une piscine.

Mais bon, à 160$ la nuit, je comprends que ça soit classieux.

lundi 8 septembre 2008 par Gyom

Crac !

Bon, ça fait plusieurs jours que je n'ai pas donné de nouvelles, et pour cause, Internet était en panne :


Je crois que la panne n'affectait que le réseau du motel, mais quand même. Et effectivement, c'est en pointillé depuis plusieurs jours. Du coup, je suis allé prendre des nouvelles à la réception, et j'ai arrêté de pirater leur réseau (si ça se trouve c'est moi qui ai cassé Internet ?) parce que de toutes façons c'est pas moi qui paye, c'est le labo. N'empêche que maintenant je suis limité à 500Mo d'ici mercredi, parqu'ici comme partout ailleurs en Australie, l'accès à Internet est lent, cher, et limité en trafic (exemple). 

Du coup, ça réduit pas mal les possibilités de téléphoner à la maison via l'ordinateur, et donc le moral. Ah oui, j'ai parlé de mercredi. Samedi matin, j'ai regardé par inadvertance le mail de la RH du labo qui me donnait les dates de ma réservation. Et elle allait jusqu'à dimanche (hier). Grosse panique, parce que je n'ai pas du tout l'intention de passer un nuit dehors, il y a des moustiques. Alors je demande à la madame de la réception si elle peut me prolonger la réservation, de toutes façons la RH m'avait dit que c'était prolongeable au besoin. À mon grand soulagement, la chambre est disponible jusqu'à mercredi, j'ai donc encore ce soir et demain soir quelque part ou loger. Ensuite c'est plein comme un oeuf à cause du match de samedi, j'ai pas compris ce que c'est mais ça a l'air important.

Du coup, aujourd'hui la RH en question a eu toutes les peines du monde à me trouver un endroit pour loger après mercredi. Je vais donc changer de motel, jusqu'à samedi soir où le nouveau motel est déjà entièrement réservé, re-changer pour un autre hotel juste pour samedi soir, puis revenir encore quelque temps au nouveau motel. Pfff. Mais au moins, j'aurai un endroit où dormir.

Samedi, après avoir fait des actions héroïques genre prendre un abonnement de bus, acheter un téléphone portable, et commencer à chercher à me loger, le coup de la panne d'Internet combiné à la surprise de la fin de la réservation, ça faisait beaucoup d'un coup, et j'étais en craquage complet. C'est fou comme des trucs simples et anodins prennent de l'importance quand on est à 20000km de chez soi.

En plus les chambres que j'ai visitées pour l'instant, c'était pas le grand luxe. La première était tout bonnement un garage, perdu au fin fond d'un suburb et à un quart d'heure de l'arrêt de bus le plus proche. Mais "no cars, no cars", me dit le coloc pour me rassurer. Ouf, on a eu chaud. La seconde chambre que j'ai vue était plus sympa, dans une maison qui avait l'air acceptable, assez bien placée, et j'étais prêt à la prendre bien que non meublée. Le seul souci c'est qu'on était deux dans le même cas, et que j'ai perdu à pile ou face. Pffff.

Du coup, j'ai décidé de mettre le turbo sur ma recherche d'appartement, parce que le marché est plus dur que je l'imaginais (ce qui est confirmé par tous les gens auxquels j'en parle). Alors aujourd'hui, j'ai visité deux trucs. Un "studio meublé" qui s'est avéré être un taudis de 8 mètres carrés sans douche ni toilette, encore hyper loin de ma ligne de bus. C'est fou comme des distances qui ont l'air toutes petites sur le plan se révèlent interminables à parcourir quand on est à pied. J'ai vraiment pas l'habitude des (aussi) grandes villes, surtout étendues à l'américaine. 

Le dernier truc que j'ai visité, un appartement meublé, situé juste comme il faut à quelques encablures de mon motel actuel, pourrait me convenir assez bien. Je vais donc poser ma candidature, comme les dix personnes qui l'ont visité avant moi, sans trop me faire d'illusions toute fois (je n'ai pas de références, pas de logeur précédent qui témoignerait que je suis un bon payeur, pas de compte en banque pour faire les chèques d'arrhes...)

Bref, j'ai l'impression que le parcours du combattant ne fait que commencer...

vendredi 5 septembre 2008 par Gyom

The joys of having an uncommon name




"Je n'pensais pas que ça m'arriverait un jour..." (air connu)

mardi 2 septembre 2008 par Gyom

La sécurité avant tout

Ce matin (dans le cadre de mon induction) je suis passé par le bureau du type  qui fabrique les badges et, qui est entre autres chargé d'expliquer aux nouveaux les consignes de sécurité en vigueur sur le site.

Alors par exemple s'il y a un incendie, il y a une première sonnerie (il mime, genre "beep beep beep") qui veut dire: "cessez ce que vous etes en train de faire, arrêtez vos machines, et préparez vous à évacuer", donc on obéit mais pour l'instant tout le monde reste dans son bureau. (note: pour nous autres, informaticiens et compagnie, tout ça a l'air un peu bidon, mais attendez la suite.) Si l'alarme n'est pas désamorcée, alors c'est que c'est un vrai incendie, il y a une deuxième sirène (plutôt dans le style "whoop whoop whoop", qu'il me dit, le gars) et alors là il faut rejoindre au plus vite un des points d'évacuation à l'extérieur, ici, ici et là (me pointant du doigt les endroits en question sur un grand plan du site affiché au mur). Jusqu'ici, tout va bien.

Moi, remarquant que les points en question sont tous situés au nord: "Tiens, il n'y a rien du coté sud du centre ?"
Lui, serein : Non, non, mais c'est parce que dans le bâtiment 4, que tu vois là sur le plan, c'est là où ils font les expériences avec les trucs radioactifs et tout, et d'ailleurs il y a une lumière a l'extérieur, si elle clignote alors il vaut mieux ne pas s'approcher. Et dans celui-ci, c'est la qu'ils jouent avec le magnésium et compagnie, pareil, il y a aussi un gyrophare pour prévenir.

"Et, ah oui, là entre ces trois bâtiments, il y a la zone d'expérimentation avec les charriots automatiques qui transportent du métal en fusion (en VO, des "unmanned hot metal carrier"), il vaut mieux faire attention, quand tu te promènes la-bas."

Brrrrr...

lundi 1 septembre 2008 par Gyom

Réalisé sans trucage

Incroyable, mais vrai :


Ce cheeseburger est juste énorme (j'ai mis mon opinel devant pour qu'on se rende compte de l'idée). Quand j'ai enlevé le cure-dents, on aurait dit la scène où le Joker sort son pistolet de son pantalon dans Batman.

Eh ben je l'ai vaincu (non sans péril).

Il fallait bien ça pour se remettre de ma deuxième journée de boulot ; il s'est passé assez de trucs pour remplir une semaine entière. Mais je vous parlerai de ça une autre fois.