jeudi 20 novembre 2008 par Lulu

Avis de tempête

Les tempêtes s'enchaînent et font de plus en plus de dommages. L'orage d'hier au soir était très impressionnant: voir de son lit des arbres qui se balancent dans tous les sens avec des torrents de pluie et en musique de fond du tonnerre qui pétarade très fort ... le climat semi-tropical, c'est pas que du soleil!! J'avoue que j'ai pas passé une très bonne nuit, surtout que j'étais toute seule vu que Gyom est parti à Sydney pour raison de boulot.

Pour nous, les catastrophes s'arrêtent à de la moquette détrempée devant le balcon pour d'autres c'est toute la maison qui est partie en morceaux... Le plus étonnant, c'est qu'il n'y a eu pas d'alerte météo particulière. Par contre, depuis les infos font dans le spectaculaire et montrent tout et plus que tout (TF1 peut aller se rhabiller).

Ce soir c'est reparti pour un tour, entre le temps où j'ai commencé à écrire ce billet et maintenant un nouvel orage s'est déclanché... et il y a l'air de vouloir faire concurrence à celui d'hier.

mardi 18 novembre 2008 par Gyom

Entre les gouttes

Vous en avez peut-être entendu parler, mais par ici, le printemps c'est la saison des tempêtes. Et ce week-end, on a été servi. Enfin, personnellement, on n'était pas dans les zones les plus touchées, et on a eu "seulement" des torrents de pluie.

Mais commençons par le début. Samedi, il faisait grand beau, alors on a décidé d'aller faire un barbecue à South Bank avec les collègues du labo. Il faut savoir qu'ici, il y a des barbecues en libre service à peu près dans tous les jardins publics, et qu'ils sont fort prisés des Australiens ! Après notre séance hebdomadaire d'aquagym extérieure, matinale et gratuite (sponsorisée par les yagourts "ce qui est bon à l'intérieur se voit à l'extérieur") c'est à dire vers dix heures du matin, on est donc allé occuper le terrain histoire d'arriver avant la foule.


Ce qui s'appelle "barbecue" ici est en fait une grande plaque de métal qui est chauffée par une bouteille de gaz en dessous. Il suffit donc d'appuyer sur le bouton une fois tous les quarts d'heure pour pouvoir sans peine faire cuire saucisses, bacon, steaks, oeufs, et j'en passe. Bien sûr, n'espérez pas faire vraiment "griller" quoi que ce soit, ni profiter du bon goût de fumée que donnent les barbecues de chez nous. Mais quoi qu'il en soit, le coté facile-et-convivial est fort appréciable.



Au total, on était peut-être une petite dizaine, mais dans le tas, il n'y avait même pas un Australien ! Heureusement, Glenn, qui est mon co-bureau au labo et aussi mon chef direct, habite ici depuis assez longtemps pour avoir l'habitude des barbecues. C'est donc lui qui a pris en main toute la partie "cuisson". Pendant ce temps là, nous autres préparions salades, guacamole, tomates, coupions les pains à burgers, buvions gaiement (eh, le vin australien n'est pas le meilleur du monde, mais c'est le meilleur d'Australie), et tout ca nous a amené dans la bonne humeur jusque tard dans l'après midi.


Quand on a eu assez bu et assez mangé, on a retraversé le pont au dessus du champ de nénuphars, et on est allé piquer une tête à la street beach, à cent mètres de là. Aaahhh (soupir d'aise). Franchement, il faut avouer qu'ici, la vie est facile. Ai-je pensé à parler du soleil de plomb, de l'auvent du barbecue qui nous en protégeait et de la légère brisere rafraîchissante ? Ou des ibis qui venaient quémander une miette de burger ? Ou des palmiers ?

Après ce samedi paradisiaque, on a profité de ce que la météo annonçait du mauvais temps pour dimanche (et pour cause !) pour faire d'une pierre deux coups. D'une part, réserver une voiture GoGet et essayer pour la première fois de conduire à gauche (argh !) et d'autre part, profiter d'être motorisé pour aller faire un tour chez le suédois bleu et jaune (eh oui, ici l'ouverture des commerces le dimanche, ça fait belle lurette que c'est décidé...)

Verdict: l'autopartage, c'est bon, mangez-en. C'est pratique (réservation par internet ou par téléphone 24h/24 7j/7) c'est pas cher (70 dollars australiens par jour, avec 150km compris) et ça permet d'avoir une voiture sous la main dans les innombrables situations où on ne peut pas vraiment faire autrement. Un inconvénient tout de même, c'est qu'à Brisbane ce n'est pas encore très développé, et que toutes les voitures sont situées dans le centre-ville. Résultat, il faut une demie-heure de bus pour rejoindre la voiture proprement dite (ce qui n'est pas mieux que si on devait aller chez un loueur).

Verdict 2, le retour: la boîte automatique, c'est bon, mangez-en aussi. Grâce à ce miracle de la technologie on est encore en vie après une journée de conduite au milieu de tous ces gens qui roulent du mauvais côté de la route. Toutes les trentes secondes, je cherchais machinalement le levier de vitesses avec ma main droite, et toutes les trentes secondes, je rencontrais l'accoudoir de ma portière, qui avait le bon goût d'être inoffensif. Une fois pigé que tout est à l'envers (genre, les clignottants sont à droite, etc) et que ce n'est pas la peine d'appuyer si fort sur le sol avec le pied gauche (de toutes façons il n'y a pas de pédale d'embrayage), c'est allé plutôt bien. Il n'y a que les ronds-points qui sont vraiment cataclysmiques (je me suis même fait klaxonner).

Verdict 3, la mission: ikea, c'est pas bon, mais mangez-en quand même. N'empêche que maintenant on a une super table basse kligeklük pour siroter l'apéro, et une formidable étagère ofenstrü pour ranger tout le bazar qui jusqu'ici traînait gaiement par terre.





Et puis de toutes façons, dimanche il pleuvait à seaux, donc finalement une journée passée à faire du shopping puis du monting, c'était pas une journée perdue...

vendredi 14 novembre 2008 par Lulu

Retour à l'école

Comme je l'ai sous-entendu dans un dernier billet, je voulais prendre des cours d'anglais. J'ai trouvé une "fantastic" école dans la city qui s'appelle Australian College of English, ACE pour les intimes. On a eu quelques déboires pour payer suite à notre perte de carte bleue mais j'ai pu commencer les cours lundi.

1er jour de classe, j'avais oublié le stress de la rentrée, mais ça revient vite. J'ai d'abord passé un test écrit et oral, qui a décidé de mon niveau. Verdict : je suis en intermédiaire !! J'ai donc la joie d'intégrer la classe 301 des le lendemain. Chez ACE, les élèves changent de level toutes les 4 semaines (après examen), ce qui fait que les nouveaux intégrent des classes déjà existantes. Le reste de la journée a été consacré à la découverte de l'école, et de mes camarades du premier jour (dont quelques français).

L'école a des règles très strictes : on ne parle que anglais, sous peine de carton jaune infligé par la "police" locale... c'est un gros sujet de blagues entre les élèves et c'est très australien (ils adorent les règlements). Sinon ils proposent des activités en plus des cours grâce au Boomerang Club: ça va de la visite des fabriques de bières, à des sorties culturelles, en passant par des séances de pilates-yoga-tai-chi ou des matchs de foot.

Pour les cours, j'était la seule nouvelle de la semaine dans la classe. On est 17 élèves et je suis la seule d'Europe, les autres sont soit d'Amérique du Sud (Brésil, Colombie, Chili), soit d'Asie (Thailande, Taiwan, Chine, Corée, Japon). La prof est Australienne pure souche, et c'est la seule que tout le monde comprend du premier coup. Les cours sont basés à 80% sur de la pratique, surtout entre nous. On voit pas mal de vocabulaire, on fait des petits jeux, et la prof propose aux élèves de faire des présentations de 15 minutes sur un sujet au choix.

On peut dire que je travaille à mort mon oreille, parce que les accents (surtout asiatique) c'est quelque chose qui demande beaucoup d'attention. Et puis quand je dois parler, il faut réfléchir à ce qu'on veut dire, chercher dans le dico le mot qui manque, et bien sur il faut bien articuler... Je suis super fatiguée en fin de journée et je me couche à 8h sans problèmes. Enfin, avant ça, il faut que je fasse mes devoirs... ça aussi j'avais oublié.

Aujourd'hui, je n'ai pas cours, mais je vais quand meme rejoindre mes camarades de classe pour un petit barbecue à South Bank... histoire de pratiquer mon anglais et de s'occuper de mon bronzage !

PS, pour les novices: les mots surlignés en bleu sont des liens internet qui donnent plus de détails.

dimanche 9 novembre 2008 par Gyom

Music is so nice

Note : Afin de mieux apprécier la lecture de ce billet, Lucie et Guillaume vous conseillent d'ouvrir ce lien (dans une autre fenêtre) pour entrer dans l'ambiance musicale de notre journée.

Après la soirée d'hier, bien arrosée pour cause d'anniversaire d'Anaïs, on a eu bien du mal à se lever ce matin ! Alors on a opté pour un brunch tranquille sur notre balcon, puis on a quand même pédalé jusqu'au centre ville, avec l'intention d'aller paresser dans le Museum of Brisbane.

En arrivant devant le City Hall (voir photo ci-dessus, pompée sur le web) on a eu la surprise de voir toutes les portes grandes ouvertes, et plein de gens affluer vers une grande salle qui s'est avérée être l'Auditorium Municipal. Le prix d'entrée était fixé à une gold coin par personne (littéralement, "une pièce d'or", en pratique une pièce de 1 dollar), alors on s'est laissé tenter. Et bien nous en a pris.

C'était le concert annuel de gala du Lord Mayor (Monsieur le Maire), et déjà en arrivant on a été impressionné par la grosse centaine de chaises vides sur la scène. On s'installe, en se demandant à quoi servent les petits drapeaux Australiens distribués sur chaque siège du public. Mais on a eu juste le temps de jeter un oeil au programme, que pas moins de trois Brass Bands et deux chorales ont pris place devant nous, et ça faisait beaucoup de monde ! Je vous mets une image que j'ai prise avec mon téléphone portable, la qualité n'est pas terrible mais ça donne une idée de l'ambiance.

En tous cas, ils nous en ont mis plein les oreilles. L'un des trois orchestres était le Brisbane Excelsior, que vous êtes déjà en train d'écouter si vous avez suivi les instructions au début du billet. Les deux autres orchestres étaient à l'avenant, et comme si ça ne suffisait pas, le concert a été une surenchère de surprises, de virtuosité, et de spectaculaire. Cliquez sur les liens ci-dessous pour avoir un aperçu de ce qu'on a entendu.

Dans l'ordre, on a eu droit à un concerto pour didgeridoo, à des danseuses Flamenco, à deux ou trois morceaux de bugle et de trompette virtuose, à l'entrée surprise des Queensland Highlanders (en cornemuses et tambours), à un When the Saints sous stéroïdes, à un cor postal tout droit, et à une version très convaincante d'Adiemus.

Spéciale dédicace à Jean-Ju : tu te rappelles, Adiemus, quand on était gosses ? T'avais le CD, et tu m'avais fait une cassette... Eh ben c'est encore mieux en vrai !

Le tout a duré deux bonnes heures bien denses, et on a pas eu le temps de s'ennuyer. Le concert s'est finalement terminé dans la convivialité générale, avec le public qui tape dans les mains, qui agite les petits fanions, et qui chante debout des chants religieux patriotiques, ça, c'était complètement dépaysant !

vendredi 7 novembre 2008 par Lulu

Le repos, c'est long

Je commence les cours d'anglais lundi prochain et c'est pas trop tôt...
Parce qu'en attendant j'ai l'impression de ne pas faire grand chose. Ce qui objectivement n'est pas le cas, mais pour une hyperactive comme moi... Mon programme se varie progressivement au fur et à mesure de ma prise d'autonomie (petites pensées pour mes anciens collègues de boulot).

Je fais les magasins en attendant de trouver quelque chose qui me plait. Je vais à la piscine au moins 3 fois par semaine et maintenant en vélo (ce qui est beaucoup plus rapide). Je me suis trouvé un cours de danse latine (mélange de salsa, mérengue et autre samba...) pour les grandes vacances d'été (qui ici commencent dans 3 semaines). Je surfe sur internet, j'écume Facebook et je regarde des films en anglais sous-titrés japonais sur Watchmovies. J'ai développé une préférence pour les films musicaux avec danse et romance pour ados... Au moins l'histoire est pas compliquée à suivre, et je peux essayer de capter ce qu'ils disent. J'essaye de parler anglais mais ça donne pas grand chose et c'est très fatiguant...

Je commence à connaitre des gens (enfin, personnellement, 3) qui bossent (2 sur les 3)... et qui ont la bonne idée de parler français, même l'australien (on fait 20 minutes de la conversation en français, puis en anglais et ainsi de suite). Je lis Le Deuxième Sexe de Simone de Beauvoir, dont je recommande la lecture à tout le monde (pour certains passages, l'usage du dictionnaire est utile). Ça me fait prendre un peu de hauteur et ça finit de m'épuiser pour ma sieste...

Vivement lundi: je commence par un test en anglais (harg, j'ai peur) puis j'enchaîne direct avec 4h de cours d'anglais. Au moins je pourrai me plaindre de quelque chose sans culpabiliser En attendant, je vais aller parfaire mon bronzage de blonde superficielle.