mercredi 16 septembre 2009 par Gyom

Bye bye l'Australie, bonjour Lyon !

Eh oui, mêmes les meilleures choses ont une fin. Mardi dernier, après avoir finalement vendu, donné, ou expédié toutes nos affaires, on a donc pris le chemin du retour. Pour finir en beauté, l'avion nous a fait survoler toute la côte Est de l'Australie avant d'obliquer vers Singapour, et on a eu un dernier coup d'œil magnifique sur Fraser Island : Nous voilà maintenant dans l'automne pour de bon (ça fait deux jours qu'il pleut à Lyon !). Mais on a encore quelques billets à écrire sur nos vacances, notamment sur nos quatre jours épiques à Fraser Island, donc restez en ligne, vous n'avez pas encore fini d'entendre parler de nous !

jeudi 27 août 2009 par Gyom

Le Queensland tropical, suite

Après ces quelques jours autour de Cairns, nous voilà partis vers le Nord, à travers les champs de canne à sucre en direction du parc national de Daintree. La rainforest de ce parc est célèbre parce qu'elle est plus vieille que les dinosaures : elle est tellement ancienne qu'elle date d'avant la dérive des continents !

On a commencé par Mossman Gorge, où on a pu admirer une superbe rivière au milieu de la jungle. Ici aussi, ç'aurait été plus spectaculaire pendant la saison des pluies. Mais c'était quand même fort beau.
Le long de la route, plein de petites marches à travers la mangrove, ou à travers la jungle. Très spectaculaire, mais difficile à rendre en photo (surtout que le temps était assez gris, comme souvent dans cette "Bretagne de l'Australie")
Quelques heures plus tard, nous voilà arrivés au bout de la route (au-delà, il faut un 4x4), à Cape Tribulation. Une vue de notre motel, au beau milieu de la jungle :
Et quelques images de la plage, littéralement à cinquante mètres de notre chambre :
C'est pas un vrai petit coin de paradis ?Le lendemain, il était temps de remettre le cap au Sud, vers Cairns, avec une étape à Port Douglas. En chemin, arrêt dans une fabrique de glaces, entourée de vergers avec plein de fruits exotiques (JB, Boris et Ch'timi, là je fais appel à vos souvenirs: vous vous rappelleriez pas des noms de certains de ces fruits ? C'est des trucs qu'on n'avait jamais vu et qu'on ne reverra probablement pas de sitôt !). Bien sûr, aussi, quelques arrêts sur des plages plus paradisiaques les unes que les autres :
Sur cette photo-ci, on distingue Lucie tout au fond, à l'orée de la forêt. Juste pour donner une idée de l'échelle (y compris l'échelle verticale)Et toujours, des panneaux "attention crocodiles", et "attention méduses". Toutes les plages qu'on a vues étaient équipées de bouteilles de vinaigre. Heureusement, cette sorte de méduse ne sévit qu'en été !
Nous voilà de retour à Cairns, c'est la fin de la première semaine. Prochain arrêt, Alice Springs...

lundi 24 août 2009 par Gyom

La Grande Barrière de Corail et le Queensland tropical

Ça fait plus d'un mois qu'il règne sur ce blog un silence absolu, et pour cause, on était en vacances ! En effet, Jean-Baptiste, Boris et Ch'timi ont affronté vaillamment les 36h de voyage d'un hémisphère à l'autre, et pendant quatre semaines on a sillonné tous ensemble le quart nord-est du continent. Bien sûr, on aurait aimé voir l'Australie toute entière, mais rien que le Queensland et le Northern Territory font ensemble déjà cinq fois la superficie de la France, alors il a fallu faire des choix !

Première étape donc, Cairns, et la Grande Barrière de Corail. Ce serait au dessus de mes forces de tout vous raconter par écrit (et puis j'aurais plus eu rien à dire en rentrant en France), alors je vais faire juste quelques légendes à côté des photos.

Voilà notre Ch'timi national en train d'expliquer aux crocodiles et aux méduses que mais si, même en hiver, l'eau elle est bonne :
Quelques images de notre "croisière" sur la Grande Barrière de Corail, avec baptême de plongée sous-marine (magique) et de coups de soleil (m**dique !) :
Notre journée à Fitzroy Island, qui s'est malheureusement terminée sous un auvent, à l'abri d'une pluie tropicale... (heureusement qu'on avait les dés et les jeux de cartes !)
On a pris un peu de hauteur le lendemain en montant sur le plateau d'Atherton, où on a vus les magnifiques chutes de Kuranda (enfin, elles auraient été plus magnifiques à la saison humide).
On est ensuite allés se rafraîchir dans le Lake Eacham, un ancien cratère de volcan rempli d'eau cristalline (et glaciale) mais peuplé de tortues !
Allez, je vous laisse pour aujourd'hui. La suite au prochain numéro, avec la deuxième moitié de notre séjour dans le Queensland tropical: au programme, jungle, plages, jungle, plages, jungle, et plages...

samedi 11 juillet 2009 par Gyom

Dites-moi pas que c'est pas vrai !

Depuis qu'on est en Australie, on a petit à petit appris la leçon : ici, les trucs qui "paraissent trop beaux pour être vrais" se révèlent souvent vrais, justement. Deux exemples, tirés de ma journée d'hier.

Jeudi soir, en rentrant du boulot, j'ai eu d'un seul coup une sensation bizarre, au milieu du rond-point, l'impression que ma roue arrière est sur une plaque de glace. On a beau être au plus fort de l'hiver, ce n'est pas encore la banquise, donc je me range sur le côté, et constate que ma roue arrière se dégonfle à vue d'oeil. Je hisse le scooter sur le trottoir, et je pousse jusqu'à une place sous un réverbère, sur le parking du supermarché d'à côté. Tarif, bus pour rentrer, et bus pour aller au boulot vendredi matin (ce qui m'a bien rappelé combien j'étais content de faire le trajet en scooter chaque jour !)

Je raconte mon histoire à Phil, mon co-bureau, qui me propose tout net : eh, si tu veux, on prend ma voiture, on charge ton scooter dans le coffre, et je t'amène jusqu'au réparateurs de pneus le plus proche, du coup hop c'est réglé. Mais quelques coups de fil plus tard, aucun des réparateurs de pneus ne prenait les scooters. Certains prennent les motos, mais tous m'ont conseillés d'aller chez "scooter life", le (seul) garage spécialisé en scooters de Brisbane, situé évidemment à l'autre bout de la ville. Même pas peur, me dit Phil, et nous voilà partis. à l'aventure Eh bien figurez-vous donc qu'un Honda Scoopy de 75kg rentre (presque) facile dans une Mirage 3 portes et qu'on peut même (presque) fermer le coffre. Mais pensez à dévisser les rétroviseurs !

(exercice: imaginez ici la photo que j'ai oublié de prendre)

Bref, quelques taches de cambouis sur ma chemise (blanche, évidemment) plus tard, on déposait fièrement le scooter au garagiste, et retraversait la ville en sens inverse. En une petite heure et demie, le tout était bouclé, et on était presque à l'heure pour la partie de cartes du vendredi midi. Bref, le co-bureau trop sympa, trop serviable, trop beau pour être vrai... sauf à Brisbane, où il est juste dans la norme !

Autre anecdote que t'y crois pas : la Police. Vous vous rappelez, il y a un certain temps, on avait eu nos affaires volées sur la plage de Surfers. On avait déjà été vachement dépaysé quand tout le monde avait été sympa avec nous (la police nous a donné des vêtements, le train nous a ramené gratis à Brisbane, le bus nous a ramené à la maison, etc), mais encore bien plus la semaine suivante, quand la police a retrouvé les voleurs (grâce aux cartes bleues, à nos téléphones portables volés, et aux caméras de surveillance, omniprésentes ici) et les a mis en garde à vue. On a été sollicités et tenus au courant étape par étape du déroulement de "l'enquête", et ils ont même arrêtés deux autres "complices" dans la foulée. Et après perquisitions chez les uns et chez les autres, la police a fini par retrouver des trucs : les cartes de crédit (devenues inutiles, parce qu'on avait fait opposition), mais aussi nos deux baladeurs MP3, et la carte d'identité de Lucie !

Eh bien tout vient à point à qui sait attendre : le procès ayant finalement eu lieu (mi-juin), et les objets en question ayant rempli leur rôle de pièces à conviction, la police nous a contacté pour nous les retourner ! Il aura encore fallu quelques semaines pour qu'ils trouvent le chemin de Brisbane, mais j'ai finalement pu aller les récupérer hier soir, au poste de police le plus proche de la maison. Bien sûr, tout le long de l'histoire on a eu affaire à des policiers gentils et souriants, efficaces et polis. Trop beau pour être vrai. Mais vrai.
Attention, je ne suis pas en train de crier "vive la police", surtout pas dans le Queensland où ils ont vraiment une triste réputation (il y a plein d'Aborigènes qui se cognent à mort contre les barreaux de leur cellule, ou qui oublient de boire durant leur transfert d'une ville à l'autre en fourgon/fournaise, les étourdis.) Mais quand même, imaginez le même scénario en France : vous croyez que la police aurait levé le petit doigt pour retrouver des voleurs de sac à main ? et les aurait arrêtés ? et aurait perquisitionné chez eux ? et vous renverrait les dits objets, d'une valeur totale de peut-être 30€ ? Bien sûr, c'est pas beaucoup comparé à tout ce qu'on a perdu, mais ça fait bien plaisir de récupérer quelque chose. Et puis ça fait une anecdote où tout est bien qui finit bien !

mercredi 1 juillet 2009 par Lulu

Evolution conjugale

Pour commencer par le début, il faut savoir que ça fait un moment qu'on parle de mariage avec Gyom, enfin, que je lui parle de mariage. Le fait d'aller vivre en Australie a un peu retardé les choses (au grand soulagement de Monsieur) mais j'ai mis les bouchées doubles depuis qu'on a su qu'on allait pouvoir rentrer plus tôt que prévu.
En plus, ici, les gens (enfin, surtout les filles) sont plutôt à fond sur ce genre d'évènement. Et à force d'entendre mes collègues me raconter comment leur jules les ont demandées en mariage, j'ai commençé à gentiment me laisser influencer. Il faut dire que c'est un concours de romantisme frolant souvent le ridicule mais qui flatte agréablement l'éternelle princesse de contes de fée qui sommeille en moi. En plus, on a déjà eu des moments très romantiques avec Gyom comme dans la piscine d'eau chaude naturelle au milieu de la jungle tasmanienne...

Afin de décider mon homme, et sur les conseils de Nat, j'ai "proposé" à Gyom qu'au détour d'une balade, que nous aillions faire un tour dans une bijouterie pour essayer des bagues. On a fini par trouver une très jolie bague, qui nécessitait juste l'attention d'un bijoutier pour être à la taille de mon doigt...

Le jour de la date anniversaire de notre premier baiser, j'ai eu la joie de me réveiller avec l'odeur du café frais. J'émerge doucement du lit et me rend compte que Gyom a préparé notre petit déjeuner et disposé un joli bouquet de fleur sur la table. Après un bonjour et un bisou de circonstance, nous mangeons en discutant de tout et de rien, comme tous les matins.
Au bout d'un moment, Gyom m'a demandé de venir sur ses genoux. Je pris le temps de m'assoir confortablement et en me demandant un peu ce qui va suivre. Et Gyom me pose la fameuse question (que moi j'ai du déjà lui posé 10 fois...): "Est ce que tu veux m'épouser?"
Après lui avoir répondu un oui très rougissant et timide, il me demande si "je suis sure ?" ce que je m'empresse de confirmer d'un baiser. Puis il sort de sa poche la petite boîte, y prend la jolie bague et me la passe au doigt...

La voilà de plus près.
J'avoue que depuis je suis toujours un peu euphorique, il faut dire que les "Congratulations" n'arrêtent pas depuis que j'en parle à tout le monde.
Gyom fait un peu la tête parce que j'en ferais un peu trop selon lui mais je vais pas gâcher mon plaisir, surtout que maintenant je ne dis plus my boy-friend mais my fiancé... ce qui a plus la classe, non ?

mardi 30 juin 2009 par Gyom

Les meilleures choses ont une fin

Chers tous,

Alors voilà, j'ai une bonne nouvelle, et une mauvaise nouvelle. Je vais commencer par la mauvaise, comme ça je pourrai finir par la bonne. La mauvaise nouvelle, c'est que si vous vouliez venir nous voir en Australie, c'est raté, parce que notre séjour ici va être plus court que prévu. Ce qui m'amène à la bonne nouvelle : du coup c'est nous qui allons venir vous voir, parce qu'on va de nouveau habiter en France !

Eh oui, après avoir enchaîné deux étés l'an dernier en arrivant ici, nous voilà partis pour enchaîner deux hivers (bon, d'accord un et demi, on ne peut pas vraiment dire qu'on est en hiver ici). Effectivement, pendant notre séjour en France au mois de Mai, j'avais passé une audition à l'INSA de Lyon, même si je ne me faisais pas d'illusions sur le résultat. À tort semble-t-il, puisqu'une fois la Grande Loterie passée par là, je me retrouve classé second sur ce poste. Ô joie, donc, me dis-je, ô félicité, lorsqu'appris-je que Lucas, classé premier, est non seulement également classé premier dans plusieurs autres universités, mais également que son choix se porte justement sur l'un de ces ailleurs lointains ! Et effectivement, peu après :


Bon, trève de lyrisme, va falloir déménager, trouver un appart, s'installer dans une nouvelle ville, découvrir un nouveau boulot (et préparer mes cours !) bref, tout plein de choses qui font même pas peur parce qu'on est Complètement rodés maintenant (et eh, trop facile, ça va être en français !). Et puis pour l'instant, j'attends encore la lettre officielle avant de démissionner d'ici, même si on est déjà en train de planifier nos vacances avec Boris, Ch'timi et JB pour le mois d'août.

Alors avis à tous les Lyonnais dans l'assistance (et j'ai les noms !) : si vous trouvez des annonces pour des apparts meublés à louer, faites-les nous passer, sous peine d'invasion intempestive de vos canapés et autres chambres d'amis !

vendredi 19 juin 2009 par Gyom

Ssssssssssssssssssssss

Regardez qui voulait s'incruster ce matin à la pause café :

mardi 16 juin 2009 par Lulu

Animation me revoilà!

Depuis qu'on est rentré de France, j'ai repris mon boulot. La crise étant passée par là, ce n'est plus que 3 jours par semaine que je traverse la ville pour aller à au "Childcare Center Ascot".

Le système éducatif australien présente un certain nombre de différences: uniforme obligatoire, pas de collège (on passe de l'école primaire au lycée), apprendre à jouer d'un instrument de musique ou au golf fait partie des options de l'école et les enfants finissent à 15h. Cela dit, ils n'ont pas de mercredi vaqué et beaucoup de moins de vacances que les petits français.

Le centre où je travaille est rattaché à l'une école primaire publique du suburb: les enfants ont donc de 5 à 12 ans. Avec les collègues, on se retrouve vers 2h: regarder comme on est belles dans notre uniforme lie de vin... qui nous est fourni avec la casquette.

Mes collègues sont supers sympas et on se tape de bon délire, surtout quand il y a un appareil photo dans les parages. Ci dessous et de gauche à droite : Francy (Colombienne), Katheryn et Deepani (Aussies) ont été particulièrement inspirées...

Depuis quelque temps, je me suis spécialisée dans les activités manuelles: voici un dessin collectif, ou chacun est invité à apporter sa touche personnelle. Les filles m'ont demandé de faire une licorne la prochaine fois...


Depuis Avril, le problème de la langue s'est progressivement atténué: mon premier défi a été de comprendre le nom des enfants puis de le prononcer correctement. J'avoue que j'ai encore du mal pour certains... L'autre défi, c'est de les reconnaitre malgré l'uniforme, surtout que le chapeau est obligatoire à l'extérieur. Sur la photo ci dessous, vous pouvez admirer leur magnifique uniforme d'hiver: Vous remarquerez que les chaussettes remontées jusqu'aux genoux sont très tendance.


A part ça, ce sont des gamins comme les autres et ça me fait plaisir de retrouver les joies de l'animation. Ce ne sont pas des anges non plus, et j'ai dû apprendre assez rapidement les phrases clés du genre: "faites moins de bruit", ou "la prochaine fois que tu fais quelque chose de pas bien c'est assis sur une chaise pendant 10 minutes"... Il faut aussi dépatouiller les disputes, et faire l'arbitre pour les jeux en extérieur. Bon là j'ai du boulot parce que exceptés le basket et le soccer, je commence juste à piger les règles des autres jeux de ballons: Il faut dire qu'entre le football (qui est pas le même que chez nous) le rugby league, le rugby union et le cricket... Donc pour l'instant j'essaye juste de faire en sorte que les plus petits se prennent pas des balles perdues!

Pour ma part, j'utilise de plus en plus mon côté Frenchie: je leur ai appris à jouer à "1, 2, 3, soleil"! Et la semaine prochaine, on va organiser une Fête de Musique: l'idée a plu à mes collègues et encore plus aux enfants qui veulent tous venir avec leurs instruments de musique. Promis, je vous tiens au courant.

jeudi 11 juin 2009 par Lulu

The Dreaming Festival

Le nombre de jours fériés est bien plus restreint ici qu'en France, alors il faut en profiter à fond ! Lundi dernier, c'était l'anniversaire de la reine d'Angleterre, qui est aussi reine d'Australie, et on a donc eu un week-end de trois jours. Du coup on est parti pour Woodford, dans l'arrière-pays de la Sunshine Coast (environ une heure au nord de Brisbane), où se tenait le Dreaming Festival. On était en bonne compagnie, puisqu'on était avec deux Australiens pure souche, Cass et Will. Ce sont les collocs d'une collègue de Gyom, que l'on avait déjà croisés et qui sont vraiment sympas, vraiment cools, vraiment Australiens quoi. Cass fait de la recherche sur le Sida et Will est travailleur social, ce qui nous fait dès le départ plein de points communs !
Plutôt que d'emmener la tente qu'on avait achetée une bouchée de pain pour le camping au lac, et qui était un peu petite (Gyom a les pieds qui dépassent en dehors de la tente), on a emprunté une vieille tente de Will, et on a bien apprécié d'avoir la place de mettre nos affaires à l'abri, parce que tout le campement était vraiment boueux. Il faut dire qu'il pleut énormément ces temps-ci (pour l'Australie) à tel point que la sécheresse de ces cinq dernières années est maintenant officiellement terminée. En tous cas, on a pataugé tout le week-end dans la boue, avec une bonne grosse flaque juste devant l'entrée de la tente. Mais comme dit Gyom, "il n'y a pas de bon festival sans boue, ça se saurait".
En tous cas, avec tout l'équipement de Will et Cass, on était tranquille du point de vue logistique, et on a pu profiter pleinement du festival et de son programme touffu. Le Dreaming Festival n'est pas seulement un festival de musique mais plus généralement de culture: de culture Aborigène en particulier (le Peuple du Rêve, d'où le nom) avec aussi des peuples indigènes du monde entier : des îles du Pacifique, d'Indonésie, d'Afrique, d'Amérique du Sud...

C'était justement un de nos objectifs en allant au festival d'en apprendre un peu plus sur la culture Aborigène. En fait, les blancs ont pratiquement tout détruit, notamment en "assimilant" de force les indigènes. Comme pour les autres peuples de part le monde, l'alcool fait des ravages considérables dans la population, maintenant parquée dans des "réserves" qui rappellent celles des Indiens d'Amérique, et victime d'un racisme persistant. Un des symboles de cette destruction est les Générations Volées: pendant plus d'un siècle, les enfants étaient séparés de leur famille sous n'importe quel prétexte et placés des institutions où on leur apprenait la "civilisation". Actuellement, il y a beaucoup d'Australiens qui ont des origines Aborigènes et à qui cela a été ou est caché comme un tabou. Des associations se sont montées pour aider les gens à faire leur généalogie et retrouver leur famille.

La culture Aborigène étant basée sur l'oral (il n'y a aucun écrit) une bonne part des symboles, des histoires, des traditions ont été perdus. Aujourd'hui, les anciens, les associations, le gouvernement essayent de pousser les Aborigènes à se rapproprier leur passé. D'une part en valorisant leur culture, d'autre part en leur permettant de développer de l'artisanat autour des savoir-faire ancestraux. On a eu l'occasion de découvrir des tas de choses à ce sujet durant ces trois jours, avec notamment de nombreux spectacles de chant, ou de danse :



Le festival était organisé sur un site superbe, au milieu d'un forêt, avec des tas de stands d'art ou d'artisanat, de la nourriture bio, du café équitable, des vêtements "durables"... Il y en avait pour tous les goûts. Le soir vers cinq heures, la nuit tombe d'un coup et tous les stands s'illuminent de guirlandes et de lampions, dans une ambiance féérique. Mais qu'est-ce qu'il faisait froid !

La journée heureusement, il faisait beau et on pouvait prendre le soleil en regardant les spectacles. On a vu toutes sortes de choses : des concerts (de didgeridoo !), des films documentaires, du théatre, des conférences, de la danse (comme avec les aborigènes, ou avec le danseur Maori ci-dessous)... Le livret du programme était indispensable pour s'organiser, mais inutile de chercher à tout voir, il y en avait trop !
En un mot, on en a vraiment profité à fond, et ce week-end était comme trois jours de vacances. C'était vraiment agréable d'être dehors tout le temps à juste profiter de l'ambiance, de flâner, de s'arrêter pour manger une spécialité étrangère (comme des crêpes...) ou de faire des achats (de fringues et pas que pour moi!).

Le véritable clou du week end a été la cérémonie de clôlture, le lundi soir. C'est un moment priviligié qui réunit une grande partie des danseurs et des musiciens du festival. On a eu de la chance de se trouver une place dans l'herbe au bord du lac, juste en face de la scène. Quelques images :
Au second plan, une troupe de danseurs traditionnels venue du Mexique :
Un danse traditionnelle polynésienne, avec vraiment des noix de coco sur les seins !

Ces danseuses-ci avaient bien du courage, parce que nous pendant ce temps-là, on grelottait de froid, dès que le soleil était couché ! L'Australie traverse cette année un hiver exceptionnellement froid. La température est tellement basse qu'il a gelé sur les parbrises hier matin et que c'est passé aux infos. Avis à ceux qui comptent nous rendre visite bientôt : amenez vos doudounes et vos bonnets !

(PS: merci à Gyom pour sa participation active à l'écriture de ce billet)

samedi 30 mai 2009 par Lulu

Escale à Hong Kong

Sur notre trajet pour rentrer en Australie, on avait une très longue correspondance à Hong Kong (de 7h du matin à 23h !) alors on en a profité pour aller visiter la ville.
D'un coup de métro, nous voilà en centre-ville en à peine une demie-heure, au milieu de la foule et de la pollution.

Suivant les recommandations du Lonely Planet, on a commencé par prendre un peu de hauteur pour admirer la ville depuis le Victoria Peak. C'est spectaculaire, parce que Hong Kong est une ville très très dense, coincée sur un réseau d'îles, entre la mer et des collines très raides. Avec une population du même ordre que l'agglomération parisienne, on comprend mieux pourquoi ils ont opté pour les gratte-ciel et la superposition des voies de circulations. Le plus impressionnant quand on est arrivés en haut du peak, c'était de voir que certaines tours sont aussi hautes que nous, soit environ 400m de hauteur !
On est ensuite redescendu par le même moyen qu'on avait choisi pour monter, un funiculaire vieillot et très raide. La descente est vraiment impressionnante (beaucoup plus que à St Hilaire du Touvet).
Pour se remettre de nos émotions, on est ensuite allé faire un tour dans une volière géante dans le parc d'à côté. C'était super de voir pour une fois des tas d'oiseaux tropicaux voler en liberté, et pas juste dormir dans des cages. En plus, on a pu reconnaître plein d'oiseaux qu'on voit aussi tous les jours dans les rues autour de chez nous.

La fatigue du voyage et le décalage horaire nous ont finalement obligés à faire une pause sieste. Sauf que dans ce parc, les gardiens viennent te tirer les oreilles si tu t'allonges sur le banc... On a donc décidé qu'il était largement temps d'aller déjeuner, et quelques rues plus loin, on est allés s'affaler dans les fauteuils rembourrés d'un charmant resto au niveau -3 d'un immense centre commercial souterrain.

L'après-midi, on a continué notre découverte de la ville en errant au hasard dans le centre. C'est vraiment frappant, parce qu'au pied des gratte-ciels tout en verre, il y a encore toute une vie traditionnelle dans les rues en pente, donc certaines sont même trop étroites pour les voitures.
On est ensuite tombés sur un réseau d'escalators en enfilade, montant droit dans la colline et relié à des voies piétonnes suspendues: il y a même des panneaux d'orientation pour les principales directions dans la ville. Cela donne une vue vraiment particulière, un peu au dessus de la rue mais pas tout en haut ! On est ensuite redescendus par d'autres rues piétonnes, dans une ambiance de fourmilière. En se baladant entre les échoppes, on a retrouvé un peu l'ambiance de Chine avec tous ses marchands.
En suivant le dédale des voies piétonnes surélevées, on s'est alors dirigés vers le port. J'ai presque regretté de ne pas avoir un prétexte pour prendre le tram à 2 étages...
Pour traverser la baie, on a donc pris le ferry, un vieux raffiot bruyant avec au sol un parquet lustré par l'usage. On était assis sur des vieux bancs en fer, avec un système de dossiers amovibles qui changent de côté suivant le sens de la marche ! En tous cas, depuis l'autre côté, on a pu admirer le centre-ville tout entier, avec le peak en arrière-plan.

On a encore passé le reste de l'après-midi à visiter, mais la fatigue se faisait sentir, et le temps était de plus en plus menaçant. Dans le train qui nous ramenait à l'aéroport, sous la pluie, on a remarqué qu'on était de retour en zone tropicale, quand la nuit est tombée en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire !

mercredi 27 mai 2009 par Lulu

My birthday

Pour mes 28 ans, j'ai renoncé au déguisement pour cette année. Cela dit, je voulais quand même organiser une petite fête. Notre appart étant un petit et surtout dépourvu d'une grosse sono, j'ai opté pour resto + bar + boîte de nuit dans la Valley.

On a commencé au Garuva petit resto à l'ambiance japonisante: paravents pour l'intimité et tatamis pour siège. C'est vraiment charmant sauf si on a des grandes jambes ou des problèmes pour s'asseoir par terre... Heureusement cela ne m'a pas empêché d'apprécier la bonne compagnie: sur la gauche, mes copains Australiens Tara et Arun, sur la droite Nat et moi. Hors photo, Guillaume, Aude, et Jon, le copain de Nat.
Après l'épisode toujours problématique de l'addition, on est allé boire un coup en écoutant du jazz. Le Garuva a un charmant bar en arrière salle qui est parfait pour passer le temps en attendant les derniers invités, puiqu'il est équipé de canapés (soupir de soulagement de l'assistance)!
La perspective d'aller en boîte de nuit a entraîné la désertion de Aude, Arun et Tara qui avaient des obligations le lendemain. C'est donc à 5 qu'on est a enchaîné avec le Met, l'un des clubs les plus branchés de Brisbane. J'avoue que depuis le temps que je voulais y aller, j'étais vraiment contente d'y rentrer et je me suis bien amusée, enfin j'étais pas la seule ... de gauche à droite: Jon, Nat, Moi, Ben

Conclusion: on s'est couché à 5h du matin avec Gyom et on s'est réveillé le dimanche à 15h30... On a bien fait une balade de 2h pour profiter des derniers rayons de soleil, mais cela n'a pas empêché le décalage horaire de nous rattraper: impossible de dormir le dimanche soir, jusqu'à 3h30 du matin!

vendredi 22 mai 2009 par Gyom

Home wet home

Nous voilà donc de retour ici-bas, après ces quelques jours formidables de vacances à la maison. Merci à vous tous pour ces moments précieux passés ensemble. Pendant ce temps-là, l'Australie reste fidèle à elle-même : en arrivant ici hier soir, on a retrouvé la moquette trempée dans notre salon. Et pour cause, on a raté d'à peine 24h une des plus importantes innodations-éclair depuis 50 ans :


Mercredi, pendant que Lucie et moi visitions Hong Kong (très joli, d'ailleurs, il faudra qu'on fasse un billet dessus) pendant notre correspondance de 16h, Brisbane était sous les eaux. Les collègues étaient tous bloqués au labo sous des trombes de pluie : l'avant-dernière photo ci-dessus, est prise sur la route qui va de chez moi à mon boulot, et la dernière est prise à l'arrêt de bus devant le labo !

Une fois de plus, on est passés entre les gouttes...