samedi 28 février 2009 par Lulu

L'école est finie !

Cela fait maintenant plus de 4 mois que je suis arrivée en Australie. C'est fou comme le temps se comporte de façon étrange: j'ai l'impression de ne pas avoir vu le temps passer et que je suis arrivée il y a une semaine. Je pense que le fait de découvrir en même temps un nouveau climat, un autre pays, une nouvelle langue... fait perdurer l'effet. Après avoir surmonté les palmiers, les animaux étranges et les voitures qui roulent à gauche, je me suis trouvée une sympathique école, histoire d'apprendre l'anglais (voir le billet de décembre).

ACE ou "Australian College of English" a été mon quotidien pendant 3 mois. J'ai vraiment apprécié ce petit cocon où j'ai pu pratiquer et améliorer mon anglais dans une ambiance détendue. D'une part parce j'ai adoré retourner en classe, surtout que cette fois j'étais vraiment motivée par le sujet. D'autre part parce que mes camarades de classe étaient super sympa: l'ambiance c'est vraiment important ! Le turn-over des élèves permet de garder une dynamique où tu sympathises avec tous le monde. Là c'est une photo de ma dernière classe:

Comme vous pouvez le voir, c'était très international: pas moins de 7 pays différents, essentiellement d'Asie et Amérique du Sud. Cela a été pour moi l'occasion de découvrir d'autres cultures, de mieux comprendre certaines moeurs ou attitudes. Surtout que les cours ont pour objectif de faire parler de soi, de poser des questions: on était plus qu'encouragés à parler en classe !
Les supports pédagogiques et l'utilisation du groupe était vraiment bien adaptés (ça c'est la CESF qui est en moi qui parle). On devait bouger, on faisait des jeux, en bref c'était dynamique et on parlait anglais tout le temps. Là c'était un test par équipe où il fallait faire deviner un mot pour gagner: les bienfaits de la compétition!!

J'ai eu 4 profs différents, des biens et des moins biens. La dernière a été Erin, qui se trouve avoir le même âge que moi et qui est vraiment sympa. Vu qu'on été 4 à quitter la classe la même semaine, elle a proposé de faire un repas découverte où chacun apporte un truc typique de chez soi: j'ai adoré le poulet au saké de Hans (taiwan) ou les prunes marinées maison de Yumiko (japon). Erin nous a fait goûter un toast à la Végémite (les Australiens raffolent de ça mais c'est vraiment bizarre... mais tellement typique)
Sur la photo ci dessous de gauche à droite: Hans, Moi, Erin, Yumiko.


Après, on est allés faire un petit barbecue avec d'autre gens de l'école pour célébrer dignement notre fin de classe et continuer à pratiquer l'anglais. Maintenant, je peux écouter et parler, même si j'ai encore des progrès à faire pour que ce soit fluide et grammaticalement correct... Pour l'écrit et la lecture, ça se passe vraiment bien, enfin, si j'ai un dico (en anglais) à portée de main.

Maintenant, je cherche du boulot et ce n'est pas toujours facile. Les gens sont sympas, mais la crise arrive aussi ici, ce qui fait que sans expérience pro dans la restauration, je dois faire preuve d'une grosse motivation. Heureusement que je commence me faire des copains enfin plutôt des copines. J'ai eu l'occasion de faire d'autres trucs comme d'aller à DreamWorld avec May, Loli ou Nat ou juste aller nager avec Aude. Après l'école, et avant le boulot, vivent les vacances !

jeudi 26 février 2009 par Lulu

Sur son scooter doré

Depuis qu'on est arrivé à Brisbane, la question du transport est toujours autant d'actualité. La ville n'ayant que 150 ans et étant très étendue, elle s'est essentiellement développée avec la Voiture. Avec ses bonnes habitudes de Grenoblois, Gyom a quand même essayer d'aller à son travail à vélo. Mais avec les chaleurs, la moiteur et ses 50 minutes de trajet, il a jeté l'éponge au début de l'été (en décembre, quoi).

En citoyen du monde, il s'est dit qu'il allait reprendre les bus et ses 30 minutes de trajet : "je pourrai faire ma correspondance, lire un bouquin..." Mais si transports en commun sont nombreux ils sont aussi complètement tributaires du reste du traffic. Ce qui fait que quand il y a un bouchon en centre ville, cela se répercute partout: Gyom bosse vraiment loin en rase campagne et il lui est arrivé d'attendre 3/4 d'heure un bus...

Parce qu'on était toujours pas décidé à acheter une voiture, (on en a pas vraiment besoin avec le système d'auto-partage et ses voitures automatique-climatisées). Gyom a continué de chercher et a creusé l'idée judicieusement suggérée par Janine (la maman de Gyom) d'essayer avec un scooter ! Après des études comparatives sur le net, un temps de réflexion pour une location test ou un achat direct, Gyom a commencé à surfer sur E-bay (pour les non internophiles, c'est un site d'achat de particulier à particulier très populaire partout dans le monde). Finalement, il a jeté son dévolu sur ce magnifique scooter orange et blanc.


La première fois que j'ai eu le "droit" de l'utiliser, c'était aussi la première fois que j'en faisais tout court... et je dois dire que j'aime bien, parce que c'est tranquille (60km/h au plus vite) et vraiment reposant dans les montées. Son seul inconvénient est quand on veut le garer: en tong c'est pas facile! En tout cas, maintenant Gyom met 20 minutes pour aller bosser, et regardez comme il est content:


Pour ce qui est du reste de notre vie, on continue nos BBQ-piscine ou plage les week ends. Il faut savoir que dans la plupart des immeubles récents, il y a systématiquement une salle de sport, un BBQ et une piscine. Après, certains de nos copains ont aussi droit au court de tennis et au jacuzzi et ils ont la bonne idée de nous en faire profiter...

mardi 10 février 2009 par Gyom

Le feu ça brûle, et l'eau ça mouille

Je suppose que vous en avez entendu parler dans l'actualité, mais je pense qu'on se doit quand même de faire un billet sur le sujet. Sachez donc que ces temps-ci, l'Australie est sous le coup de non pas une mais deux catastrophes naturelles absolument gigantesques. Au sud, dans le Victoria vers Melbourne, la chaleur est telle (plus de 45 degrés) que d'immenses incendies se sont déclarés, tuant pour l'instant près de 200 personnes et détruisant une surface équivalente à celle de la Savoie. La chaleur cause aussi de nombreuses pannes d'électricité géantes à cause des climatiseurs qui tournent en sur-régime. Pendant ce temps là, le nord du Queensland est sous les eaux après les pluies torrentielles qui ont fait suite à plusieurs cyclones. toutes les rivières ont débordé, et dans certains coins les crocodiles en profitent pour infester les villes. En termes de surface, les deux tiers de l'état sont submergés (soit deux fois la surface de la France). Bien sûr, il n'y a pas de la population partout, mais comme toutes les routes sont coupées, le gouvernement a dû affréter des cargos chargés de nourriture pour aller approvisionner les grandes villes du nord en urgence.

Je tiens à rassurer tous nos lecteurs : à Brisbane, jusqu'ici tout va bien, jusqu'ici tout va bien...

Je vous laisse avec quelques images piochées sur le site de la télé australienne. Je vous invite à aller y faire un tour, c'est édifiant.






vendredi 6 février 2009 par Lulu

Potter Mania

Depuis Noël, il se passe un phénomène étrange à la maison et la raison n'est autre que:


Suite à mon enthousiasme devant la lecture du 1er tome de "Harry Potter" en anglais, Gyom m'a offert la collection. Il faut dire que j'étais déjà fan en France et que connaitre l'histoire me facilite grandement les choses pour comprendre...

Gyom n'ayant rien à lire dans le trajet de retour de la Tasmanie, a commencé à lire le 1er tome. Une chose en amenant une autre, il dévoré le second et commençait à me mettre la pression pour pouvoir attaquer le 3 ème... Après une petite discussion, j'ai réussi à le convaincre que ça ne me dérange pas qu'il lise avant moi les bouquins surtout en sachant qu'il y ferait attention. Ce qui est drôle, c'est qu'il était très septique au début et que maintenant qu'il est au milieu de "l'Ordre du Phénix" (5ème tome) Gyom ne jure que par ça.

Ce qui fait qu'en ce moment, on est aussi obsédé l'un que l'autre par le fait de lire et on y consacre tout notre temps quite à prendre un sérieux retard pour toutes ces choses futiles : faire les courses, la vaisselle, le linge,des billets pour le blog, l'administratif...
Nos soirées sont très lecture et on doit faire un gros effort pour poser les bouquins à des heures raisonnables. Gyom m'a annoncé tout fier ce matin qu'il avait (réussi) à arrêter de lire à minuit!

Je vous laisse, il faut que j'y retourne, "Goblet of Fire" ou la Coupe de Feu m'appelle.

jeudi 5 février 2009 par Gyom

Les Vacances en Tasmanie: partie 2

Résumé de l'épisode précédent: Fuyant les grandes chaleurs, Gyom et Lucie passent leurs vacances de Noël en Tasmanie.

Après ces quelques jours bien remplis à visiter la Tasman Peninsula, on a mis le cap au Nord pour explorer la côte Est.

Sur le chemin, on a pris un raccourci par le Wielangta Forest Drive, une route en terre de 40 km qui fait le lien entre deux "villes moyennes" (environ 300 hab. chacune). En effet, la Tasmanie est tellement peu dense (imaginez le département de la Savoie, étiré sur la taille de la moitié de la France) qu'il n'y a pas beaucoup de routes, et qu'une bonne partie d'entre-elles ne sont pas goudronnées. Celle-ci traverse une réserve de rainforest, que le lobby éccolo essaye de protéger de la destruction par l'industrie forestière.

Après cette incursion exotique au milieu des eucalyptus de 50m de haut, nous voilà pour quelques jours à Swansea, une mégalopole de 450 habitants. Pour l'anecdote, sachez que si jamais vous passez dans le coin, il ne faut sous aucun prétexte rater le backpackers de Swansea. Contrairement à tous les autres backpackers hostels qu'on a pu voir en Tasmanie et ailleurs, celui-ci n'était pas un vieux bâtiment crasseux et accueillant, peuplé de jeunes fêtards sans le sou. Celui-ci est flambant neuf, construit au milieu de nulle part en périphérie du village, tout y est absolument propre et sans âme comme dans un vieux film de science-fiction.

(d'autres images )

Intégralement meublé Ikea, beaucoup trop grand pour le nombre de gens, et continuellement hanté par la réceptionniste-propriétaire, une vieille fille maniaque passant ses journées à faire et refaire le ménage, c'était vraiment un endroit irréel. À vrai dire, notre meilleure hypothèse était que la madame a du récemment gagner à la loterie, ou recevoir un immense héritage, et que ne sachant quoi en faire elle a ouvert ce backpackers dans son village natal.

Bref. Swansea a surtout l'avantage d'être située juste entre les deux attractions majeures de la côte Est : la péninsule de Freycinet et Maria Island, deux parcs naturels fort réputés pour leurs paysages magnifiques. Et cette réputation est méritée !

En Tasmanie, pour entrer dans un parc naturel, il faut non seulement acheter un pass au prix symbolique, mais surtout s'inscrire sur le "registre randonneurs" avant chaque balade, avec itinéraire, heure probable de retour et signature. En effet, avec tous les risaques d'incendie, on ne rigole pas avec la sécurité ! Il faut dire que la péninsule fait plus de vingt kilomètres de long, sans routes, et qu'ont peut facilement y faire des randonnées de plusieurs jours, voire une semaine.

Nous on s'est contenté de la balade "grand public", à la journée, qui s'est avérée suivre un chemin large et facile, avec des certains endroits tellement aménagés qu'on aurait dit un parc d'attractions. Cela dit, les alentours étaient fort agréables :



Et encore, on n'avait rien vu. On est arrivé au col peu après, d'où la vue sur Wineglass Bay est imprenable. Plutôt que de vous raconter le reste de la balade, je crois que je vais laisser les images parler d'elles-mêmes :




Le lendemain, on a mis le cap vers un second parc naturel, aux paysages peut-êtres moins spectaculaires mais à la nature mieux protégée. En effet, comme son nom l'indique Maria Island n'est accessible que par un ferry, avec seulement deux voyages par jour (l'un le matin, l'autre le soir) et les places sont comptées. Effectivement, après la dispersion des passager du ferry, on n'a pratiquement croisé personne de la journée.


Plus à l'intérieur de l'île, on a traversé de grandes étendues de rainforest, qui ce jour-là portaient bien leur nom. Tout l'après-midi, on a eu successivement de la pluie (à verse) et du soleil (de plomb), et on était réellement obligés de garder les capes de pluie ET de mettre de la crème solaire.


En tous cas, on a vu beaucoup plus de nature qu'à Freycinet, notamment des animaux en liberté. Kangourous, wallabies, et wombats broutent en paix à deux pas du sentier. Petit cours de sciences naturelles: le wallaby, c'est un peu comme un kangourou, mais en plus petit (disons, gros comme une chèvre). Et le wombat, lui aussi un marsupial, ressemble plutôt à une marmotte géante (imaginez une marmotte de trente kilos !)


On a même vu un serpent qui traversait le chemin deux mètres devant nous (et un vachement venimeux, évidemment) mais on n'a pas eu le temps de le prendre en photo. Le pauvre, il a eu aussi peur que moi !

Une dernière photo de Maria Island : les painted cliffs, qu'on a vues littérallement passer de "grisâtres et quelconques" à "dorées et magnifiques“ lorsqu'un rayon de soleil a dispersé les nuages de pluie.


Le jour suivant était déjà le 31 décembre, et on a donc repris le chemin de Hobart, histoire de ne pas rater l'arrivée de 2009 et son feu d'artifice.

Il nous reste à vous raconter ce qu'on a fait après la nouvelle année, mais ce sera pour un nouveau billet !