samedi 11 juillet 2009 par Gyom

Dites-moi pas que c'est pas vrai !

Depuis qu'on est en Australie, on a petit à petit appris la leçon : ici, les trucs qui "paraissent trop beaux pour être vrais" se révèlent souvent vrais, justement. Deux exemples, tirés de ma journée d'hier.

Jeudi soir, en rentrant du boulot, j'ai eu d'un seul coup une sensation bizarre, au milieu du rond-point, l'impression que ma roue arrière est sur une plaque de glace. On a beau être au plus fort de l'hiver, ce n'est pas encore la banquise, donc je me range sur le côté, et constate que ma roue arrière se dégonfle à vue d'oeil. Je hisse le scooter sur le trottoir, et je pousse jusqu'à une place sous un réverbère, sur le parking du supermarché d'à côté. Tarif, bus pour rentrer, et bus pour aller au boulot vendredi matin (ce qui m'a bien rappelé combien j'étais content de faire le trajet en scooter chaque jour !)

Je raconte mon histoire à Phil, mon co-bureau, qui me propose tout net : eh, si tu veux, on prend ma voiture, on charge ton scooter dans le coffre, et je t'amène jusqu'au réparateurs de pneus le plus proche, du coup hop c'est réglé. Mais quelques coups de fil plus tard, aucun des réparateurs de pneus ne prenait les scooters. Certains prennent les motos, mais tous m'ont conseillés d'aller chez "scooter life", le (seul) garage spécialisé en scooters de Brisbane, situé évidemment à l'autre bout de la ville. Même pas peur, me dit Phil, et nous voilà partis. à l'aventure Eh bien figurez-vous donc qu'un Honda Scoopy de 75kg rentre (presque) facile dans une Mirage 3 portes et qu'on peut même (presque) fermer le coffre. Mais pensez à dévisser les rétroviseurs !

(exercice: imaginez ici la photo que j'ai oublié de prendre)

Bref, quelques taches de cambouis sur ma chemise (blanche, évidemment) plus tard, on déposait fièrement le scooter au garagiste, et retraversait la ville en sens inverse. En une petite heure et demie, le tout était bouclé, et on était presque à l'heure pour la partie de cartes du vendredi midi. Bref, le co-bureau trop sympa, trop serviable, trop beau pour être vrai... sauf à Brisbane, où il est juste dans la norme !

Autre anecdote que t'y crois pas : la Police. Vous vous rappelez, il y a un certain temps, on avait eu nos affaires volées sur la plage de Surfers. On avait déjà été vachement dépaysé quand tout le monde avait été sympa avec nous (la police nous a donné des vêtements, le train nous a ramené gratis à Brisbane, le bus nous a ramené à la maison, etc), mais encore bien plus la semaine suivante, quand la police a retrouvé les voleurs (grâce aux cartes bleues, à nos téléphones portables volés, et aux caméras de surveillance, omniprésentes ici) et les a mis en garde à vue. On a été sollicités et tenus au courant étape par étape du déroulement de "l'enquête", et ils ont même arrêtés deux autres "complices" dans la foulée. Et après perquisitions chez les uns et chez les autres, la police a fini par retrouver des trucs : les cartes de crédit (devenues inutiles, parce qu'on avait fait opposition), mais aussi nos deux baladeurs MP3, et la carte d'identité de Lucie !

Eh bien tout vient à point à qui sait attendre : le procès ayant finalement eu lieu (mi-juin), et les objets en question ayant rempli leur rôle de pièces à conviction, la police nous a contacté pour nous les retourner ! Il aura encore fallu quelques semaines pour qu'ils trouvent le chemin de Brisbane, mais j'ai finalement pu aller les récupérer hier soir, au poste de police le plus proche de la maison. Bien sûr, tout le long de l'histoire on a eu affaire à des policiers gentils et souriants, efficaces et polis. Trop beau pour être vrai. Mais vrai.
Attention, je ne suis pas en train de crier "vive la police", surtout pas dans le Queensland où ils ont vraiment une triste réputation (il y a plein d'Aborigènes qui se cognent à mort contre les barreaux de leur cellule, ou qui oublient de boire durant leur transfert d'une ville à l'autre en fourgon/fournaise, les étourdis.) Mais quand même, imaginez le même scénario en France : vous croyez que la police aurait levé le petit doigt pour retrouver des voleurs de sac à main ? et les aurait arrêtés ? et aurait perquisitionné chez eux ? et vous renverrait les dits objets, d'une valeur totale de peut-être 30€ ? Bien sûr, c'est pas beaucoup comparé à tout ce qu'on a perdu, mais ça fait bien plaisir de récupérer quelque chose. Et puis ça fait une anecdote où tout est bien qui finit bien !

mercredi 1 juillet 2009 par Lulu

Evolution conjugale

Pour commencer par le début, il faut savoir que ça fait un moment qu'on parle de mariage avec Gyom, enfin, que je lui parle de mariage. Le fait d'aller vivre en Australie a un peu retardé les choses (au grand soulagement de Monsieur) mais j'ai mis les bouchées doubles depuis qu'on a su qu'on allait pouvoir rentrer plus tôt que prévu.
En plus, ici, les gens (enfin, surtout les filles) sont plutôt à fond sur ce genre d'évènement. Et à force d'entendre mes collègues me raconter comment leur jules les ont demandées en mariage, j'ai commençé à gentiment me laisser influencer. Il faut dire que c'est un concours de romantisme frolant souvent le ridicule mais qui flatte agréablement l'éternelle princesse de contes de fée qui sommeille en moi. En plus, on a déjà eu des moments très romantiques avec Gyom comme dans la piscine d'eau chaude naturelle au milieu de la jungle tasmanienne...

Afin de décider mon homme, et sur les conseils de Nat, j'ai "proposé" à Gyom qu'au détour d'une balade, que nous aillions faire un tour dans une bijouterie pour essayer des bagues. On a fini par trouver une très jolie bague, qui nécessitait juste l'attention d'un bijoutier pour être à la taille de mon doigt...

Le jour de la date anniversaire de notre premier baiser, j'ai eu la joie de me réveiller avec l'odeur du café frais. J'émerge doucement du lit et me rend compte que Gyom a préparé notre petit déjeuner et disposé un joli bouquet de fleur sur la table. Après un bonjour et un bisou de circonstance, nous mangeons en discutant de tout et de rien, comme tous les matins.
Au bout d'un moment, Gyom m'a demandé de venir sur ses genoux. Je pris le temps de m'assoir confortablement et en me demandant un peu ce qui va suivre. Et Gyom me pose la fameuse question (que moi j'ai du déjà lui posé 10 fois...): "Est ce que tu veux m'épouser?"
Après lui avoir répondu un oui très rougissant et timide, il me demande si "je suis sure ?" ce que je m'empresse de confirmer d'un baiser. Puis il sort de sa poche la petite boîte, y prend la jolie bague et me la passe au doigt...

La voilà de plus près.
J'avoue que depuis je suis toujours un peu euphorique, il faut dire que les "Congratulations" n'arrêtent pas depuis que j'en parle à tout le monde.
Gyom fait un peu la tête parce que j'en ferais un peu trop selon lui mais je vais pas gâcher mon plaisir, surtout que maintenant je ne dis plus my boy-friend mais my fiancé... ce qui a plus la classe, non ?