lundi 23 mars 2009 par Gyom

Téléski nautique

J'ai vraiment eu beaucoup de mal à écrire ce billet, pas parce que je manquais d'idées, mais parce que je manquais de force dans les doigts et dans les bras pour taper sur le clavier. La raison, c'est que samedi dernier (le 14) on est allé avec toute la bande faire du ski nautique à Logan (une ville dans la banlieue de Brisbane, où on était déjà allés acheter anonymement des meubles en kit). Et en parfaits petits éco-citoyens du 21e siècle, on a réduit notre empreinte carbone en se faisant traîner non pas par un bateau mais par un cable-ski, un genre de téléski horizontal installé sur le tour d'un étang.

Nous voilà tout équipés avec Aude et Raja, et derrière nous le départ du cable-ski.

Vous voyez qu'on a aussi des planches différentes : Lucie et Aude avaient opté pour la knee-board, où on est à genoux face à la route, alors que Raja et moi avons tenté le wake-board, une planche qui ressemble comme deux gouttes d'eau (hahaha) à une planche de snowboard.

Malgré la traction énorme, et les changements de vitesse soudains à chaque virage (c'est vraiment comme un téléski !) Lucie s'en est très bien tirée, et a pratiquement fait un tour complet du premier coup :

Mais nous autres avec les wake-boards, c'était beaucoup moins glorieux. Après une demie-douzaine d'essais intructueux, on n'arrivait toujours pas à grand-chose :



Bien sûr Marc, qui avait lancé l'invitation, était vraiment fort, et faisait des départs sautés spectaculaires :

Frustrés, Raja et moi avons fini par changer pour la knee-board, et d'un seul coup c'est allé beaucoup mieux. On est tous les deux arrivés à faire le départ sans difficulté, et même à tenir sur la planche pendant tout le circuit. On est finalement rentrés en milieu d'après midi, tous complètement épuisés. Et on a eu mal au bras et au mains pendant quatre jours. Mercredi, enfin, ça allait mieux, on aurait dit de simples courbatures.

En attendant, on a enchaîné sur une soirée barbecue bien arrosée, et lorsqu'au petit matin (23h30) Lucie et quelques autres sont sortis en ville pour aller danser, moi je suis rentrer à la maison pour m'écrouler d'un sommeil bien mérité. (Aparté, pour Jean-Julien: ça y est, j'ai fini premier devant la voiture du diable ! Fini Ridge Racer, j'entame WipeOut 2097)

Le réveil a été bien difficile le dimanche matin, on avait autant mal aux bras qu'à la tête, et vice-versa. Mais il fallait bien se lever, parce que Nat et Jon, les deux Canadiens, passaient nous prendre pour aller se promener à Springbrook, un parc national à quelques encâblures de Brisbane. Et je dois dire que ça vallait bien l'effort : on a passé la journée à marcher dans la rainforest, au frais à l'ombre des arbres géants. Plutôt que de me creuser la tête à trouver une description poétique, je vais laisser les photos parler d'elles-mêmes :

Après une longue descente toute en marches en pierre, le sentier passait derrière une cascade de plus de 100m. C'était spectaculaire et fort rafraîchissant :



Ensuite, une longue section dans le creux de la vallée, et puis on est remonté un peu pour traverser un petit torrent :

On en a d'ailleurs profité pour faire une pause biscuits :

Tout au bout du sentier, on a atteint l'objectif de la balade, un bassin dans lequel on pouvait plonger du haut d'un caillou. L'eau (très) fraîche, rien de tel contre les courbatures et la gueule de bois.


Le ruisseau faisait même un petit jacuzzi personnel, juste au dessus.

Après s'être bien amusés pendant un long moment, on a entamé la remontée. Lucie, qui ouvrait la marche, a fait connaissance avec un joli serpent vert et jaune d'environ un mètre de long. Nat a hurlé, et du coup Jon s'est amusé à lui faire des frayeurs pendant toute la fin de la balade : se cacher derrière un buisson et bondir au dernier moment, lui gratouiller l'épaule avec une branche par derrière, etc etc. À vrai dire, on a tous bien rigolé, sauf la pauvre Nathalie.

On est allé ensuite dîner d'un gastronomique burger dans l'une des villes de la côte, avant de reprendre le chemin de Brisbane les yeux pleins de jungle... et les bras toujours pleins de courbatures !

jeudi 12 mars 2009 par Lulu

Camping au Lake Cootharaba

Chaque année, les collègues de Gyom au labo font un week-end de camping tous ensemble, alors il y quelques semaines, quand la date a été décidée, on s'est bien sûr inscrits sans hésiter. Le temps a passé, et soudain on s'est rendu compte qu'on avait pas grand chose en termes d'équipement, pour ainsi dire rien du tout. On a donc acheté en catastrophe deux duvets et un matelas gonflable tout confort, qu'on recyclera pour accueillir tous ceux d'entre vous qui viendront nous voir, ainsi qu'une petite tente premier prix. Détail amusant: ici, les tentes ont seulement une moustiquaire en guise de paroi intérieure ! Gyom s'est aussi arrangé avec Jonathan, un des chercheurs, pour lui emprunter quelques autres trucs (pompe, chaises...) et avec Navid, un thésard, pour le covoiturage. De mon côté, j'ai géré les menus et les achats de dernière minute, et au moment de partir on était dans les temps. Ouf !

Vendredi soir, la voiture pleine à ras bord (ça m'a rappelé des souvenirs d'enfance) on est donc allés gentillement s'empiler dans les bouchons à la sortie de Brisbane. Une fois le trafic passé, on a continué vers le Nord, en faisant une confiance aveugle à notre GPS. Pas toujours avec succès d'ailleurs: on a bien rigolé lorsqu'à un moment, après nous avoir amené sur une voie rapide, il nous a demandé, confiant, de faire un demi-tour ("now, make a U-turn"). Au final, on a du mettre environ le double du temps prévu, on a monté la tente à la lumière des phares de la voiture, mais ça valait le coup: c'était super agréable le samedi matin de se réveiller au milieu de la nature, avec les kangourous en liberté dans le camping !

De temps en temps, ils s'offrent même une petite baignade. Il faut dire que le Lake Cootharaba a la particularité d'être extrêment peu profond (on peut marcher jusqu'à peut-être 1km du bord en ayant toujours pied). Le samedi, Polly avait loué des canoës et kayaks de mer, Jonathan un petit bateau à moteur. On est donc partis faire une balade sur la Noosa River, une rivière tropicale à l'eau orange-marron (comme du thé, ou du cognac suivant ce que vous préférez !).

L'idée était de gagner du temps en faisant la traversée du lac remorqués par le bateau à moteur... Cela a été assez épique, et on est passés à l'eau deux fois de suite ! J'ai décidé de faire le reste de la traversée dans le bateau à moteur, et le canoë s'est avéré bien plus stable avec un seul passager.




Après cette aventure, on a repris les rames, pour s'engager sur la rivière proprement dite. Mais comme vous voyez, on a le sourire :

Il faut dire qu'on était vraiment bien, à apprécier l'harmonie de la nature, le bruit du vent dans les arbres, le paysage au fil de l'eau.

Pendant que Gyom et moi étions en canoë, Navid et Polly avaient chacun un kayak :


On s'est arrêté plusieurs fois pour une petite baignade dans l'eau fraîche, mais à chaque fois il fallait rassurer les enfants qui avaient peur des requins : eh oui, le requin bouledogue (ou bull shark en V.O.) a eu la bonne idée de s'adapter aux milieux moins salés, comme les rivières, donc en principe on aurait pu en croiser un ! Heureusement, il n'y a pas eu d'attaque depuis au moins 3 ans, donc pas vraiment de quoi s'inquiéter. Après toutes ces émotions, on s'est fait un sympathique déjeuner sur un ponton au dessus de la rive.

Le retour a été aussi sympa. Gyom a essayé le kayak pendant que je paressais sur le bateau à moteur avec les autres.

Puis on a repris le canoë en amoureux pour faire la traversée du lac et retourner au camping. On était à la rame, mais on avait le vent dans le dos ! On est tout de même arrivés bien crevés en fin d'après-midi, et avec la fatigue j'avais du mal à faire la conversation avec tous les Australiens.

Au final, on était à plat tous les deux et on est allés se coucher bien avant la fin de la soirée. Le dimanche, on s'est donc réveillés en pleine forme. On a commencé la journée par faire la connaissance d'un gros iguane très intéressé par les restes du petit déjeuner. Mais il était timide, et a couru vers un arbre dès qu'on a voulu approcher.

Puis avec les collègues, on est allé faire une promenade à pied dans la forêt, ou on peut dire dans la jungle. C'était vraiment agréable au début: le terrain était plat, la conversation facile à suivre... On s'est enfoncés peu à peu dans la partie plus sauvage, où la nature reprend ses droits depuis l'arrêt de l'exploitation du bois et du sable.

Puis sont arrivés les moustiques ! Sans prévenir, une véritable attaque organisée qui nous a forcés à accélérer l'allure. D'ailleurs au retour, Navid a préféré faire tout le chemin en courant.


Après cette balade qui a bien duré 3 heures, il était temps de prendre la route du retour. On a fait les quelques premiers kilomètres en convoi, histoire de trouver un petit restaurant de Fish and Chips pour finir ce sympathique week end dans la convivialité. On a ensuite rejoint tout Brisbane sur l'autoroute dans un superbe bouchon... jusqu'à ce qu'on craque, et qu'on demande au GPS de nous concoter un itinéraire bis. Et cette fois-ci, ils nous a amené sans encombre à bon port !

PS: cet article a été activement co-écrit avec Gyom