dimanche 26 octobre 2008 par Gyom

Boulet et Boulette vont à Surfers Paradise

Bon, alors aujourd'hui on va vous raconter notre super dimanche à la plage, à Surfers Paradise.

Mais on va pas mettre de photos, parce que les photos c'est has been. Ce qui est à la mode, c'est de pas avoir d'appareil photo. Et de marcher pieds nus. Et de prendre le bus et le train sans ticket. Et de ne porter au dessus de son maillot de bain qu'un t-shirt de bagnard donné par les gentils policiers. Ça c'est la classe.

Mais commençons plutôt l'histoire par le début. Il était une fois deux beaux jeunes gens qui vivaient dans un pays lointain. Un jour, les deux jeunes gens décident d'aller se baigner à Surfers Paradise, une ville des environs fort réputée pour ses plages et pour ses vagues très appréciées des surfers.

Et bien sûr, après avoir passé la matinée à se promener dans la ville, à se mêler à la population, à arpenter la plage ou à écouter gazouiller les oiseaux, on avait bien envie de goûter à ces rouleaux spectaculaires, à cette eau turquoise et à ce sable chaud. Alors on s'est approché des drapeaux jaunes et rouges qui indiquent les zones de baignade surveillée. Il faut savoir qu'ici la plage est tellement immense que les gens se regroupent de loin en loin pour se baigner sous l'oeil bronzé et musclé des lifeguards. Là, sereinement, on s'est changé, et on a laissé nos sacs parmi les nombreux sacs orphelins qui attendaient sagement leur propriétaire au pied des drapeaux.

Après avoir pataugé dix bonnes minutes de bonheur dans des rouleaux pas du tout pacifiques (hahaha), on est retournés à la terre ferme, fatigués mais fort contents. C'était compter sans notre poisse maritime maintenant légendaire : les sacs avaient disparu.

Nous voilà donc les pieds dans le sable, à cent kilomètres de la maison (elle-même à 20 000 km de la maison) et dotés en tout et pour tout d'un maillot de bain mouillé chacun. Plus d'argent, de cartes de crédit, de papiers, de téléphones, d'appareil photo, plus de chaussures, plus de vêtements, plus de serviettes, bref, plus grand chose.

Après avoir fait trois fois le tour de la plage (enfin, le tour de cette zone de baignade, pas des 50km de plage), on est allé demander conseil aux gentils sauveteurs musclés qui suivaient la course sur l'autoradio de leur 4x4 géant. Ils avaient l'air sincèrement désolé, mais n'ont rien pu faire d'autre que nous indiquer le poste de police le plus proche.

Là, il faut le dire, on a été franchement fort bien reçu. Comme tous les Australiens, semble-t-il, les flics là-bas sont relax, souriants, serviables (et bronzés, me souffle-t-on). On leur a raconté tant bien que mal notre histoire, et même s'ils n'avaient pas l'air étonné, ils ont fait de leur mieux pour nous aider. Par exemple, ils nous ont offert deux superbes t-shirts couleur caca ainsi qu'un short pour Lucie, lui aussi couleur caca. Je vous raconte pas le look, au milieu de la jeunesse fashion locale.

Désolés de ne pouvoir nous ramener en personne à la gare la plus proche, ils ont quand même téléphoné là-bas pour les prévenir de notre arrivée, et nous assurer le voyage du retour jusqu'à Brisbane. "Par contre, pour le car jusqu'à la gare, il va vous falloir implorer le chauffeur, parce que je ne peux pas faire mieux." Et, cahin caha, on a quand même fini par regagner nos pénates.

Dans le train, le regard des gens était déjà un peu sceptique, mais en attendant le bus pour chez nous à la gare centrale de Brisbane, on avait presque l'impression d'être des clochards. Et franchement, à sept heures du soir (nuit noire) quand il faut marcher pieds nus dans la rue pour retourner jusqu'à une maison dont on n'a plus la clé, c'est vraiment pas marrant.

Heureusement, tout est bien qui finit bien, lorsqu'un sympathique voisin nous ouvre la porte d'entrée puis appelle la concierge sur son portable. Bien contents d'habiter dans une résidence et pas dans un bête immeuble d'appartements, parce que je crois qu'on serait encore en train de grelotter sur le paillasson...

Voilà, il est dix heures et demie du soir, je crois que vais rendre l'antenne et aller prendre une bonne nuit de repos. Demain, c'est une longue journée qui nous attend : faire changer une serrure, racheter deux téléphones portables, faire opposition à quatre cartes bancaires, faire faire huit doubles de clés... je crois qu'on n'a pas encore fini d'apprécier notre journée à la plage !

8 commentaires:

Anonyme a dit…

"Je vous raconte pas le look, au milieu de la jeunesse fashion locale."
Si, si, raconte !
Et moi je vous raconterez comment je suis perdue dans une horde de jeunes tektonik et de putes à mini jupe... Par exemple un short à peine plus long qu'un boxer et des bas résilles qui ont fait dévier plus d'une fois le regard du charmant jeune homme assis à côté de moi...

janine a dit…

J'avais entendu parler d'une clé engloutie par les flots, mais là, deux sacs absorbés par le sable, vous avez fait encore plus fort !

Unknown a dit…

Avec tous les capteurs que tu as dans ton labo t'en aurais pas oublié un qui fasse tracker GPS dans le sac de Lu6, c'est pas tres drole a avouer mais dans un cas comme celui la tu peux le dire.

Chris et Gwen

Unknown a dit…

Vous êtes très fort en auto-dérision et avez gardé votre sens de l'humour, bravo!

Nous on n'avait plus d'habits mais on avait enterré l'appareil photo:

http://picasaweb.google.com/ludovic.samper/Essaouira?authkey=Off5kG1Y0Tk&pli=1&gsessionid=2nH3Xh5de7SaNvVUShG21g#5261518750020410370

Anonyme a dit…

Han, monstro pas de bol, j'espère que vos assurances vont rembourseront une grosse partie de ce qu'on vous a fauché :(

Anonyme a dit…

ha ha ha ! j'avoue, c'est moi !!!

ok, je sors...

désolé pour vous pour cette mesaventure... Courage pour la paperasse et les clefs, carte, etc...
On pense bien à vous....

Anonyme a dit…

Salut Lucie et Gyom,
Ah bah apparement ca change de la neige des muconcerts! Ici après quelques jours de soleil on est à nouveau sous la neige alors heuresement qu'on a encore nos habits!
Allez profitez biende toutes ces aventures!
Bises
Laure

Anonyme a dit…

Ouch... Moi ça me rappel une bonne blague où on met ses clefs de cave dans une boîte à lettre puis au retour de vacance la dite boite est defoncée. Les premiers jours on fait le planton au pied de la cave et après on s'en fou royalement ayant relativisé. Bon là claire que c'est plus hard.