jeudi 5 février 2009 par Gyom

Les Vacances en Tasmanie: partie 2

Résumé de l'épisode précédent: Fuyant les grandes chaleurs, Gyom et Lucie passent leurs vacances de Noël en Tasmanie.

Après ces quelques jours bien remplis à visiter la Tasman Peninsula, on a mis le cap au Nord pour explorer la côte Est.

Sur le chemin, on a pris un raccourci par le Wielangta Forest Drive, une route en terre de 40 km qui fait le lien entre deux "villes moyennes" (environ 300 hab. chacune). En effet, la Tasmanie est tellement peu dense (imaginez le département de la Savoie, étiré sur la taille de la moitié de la France) qu'il n'y a pas beaucoup de routes, et qu'une bonne partie d'entre-elles ne sont pas goudronnées. Celle-ci traverse une réserve de rainforest, que le lobby éccolo essaye de protéger de la destruction par l'industrie forestière.

Après cette incursion exotique au milieu des eucalyptus de 50m de haut, nous voilà pour quelques jours à Swansea, une mégalopole de 450 habitants. Pour l'anecdote, sachez que si jamais vous passez dans le coin, il ne faut sous aucun prétexte rater le backpackers de Swansea. Contrairement à tous les autres backpackers hostels qu'on a pu voir en Tasmanie et ailleurs, celui-ci n'était pas un vieux bâtiment crasseux et accueillant, peuplé de jeunes fêtards sans le sou. Celui-ci est flambant neuf, construit au milieu de nulle part en périphérie du village, tout y est absolument propre et sans âme comme dans un vieux film de science-fiction.

(d'autres images )

Intégralement meublé Ikea, beaucoup trop grand pour le nombre de gens, et continuellement hanté par la réceptionniste-propriétaire, une vieille fille maniaque passant ses journées à faire et refaire le ménage, c'était vraiment un endroit irréel. À vrai dire, notre meilleure hypothèse était que la madame a du récemment gagner à la loterie, ou recevoir un immense héritage, et que ne sachant quoi en faire elle a ouvert ce backpackers dans son village natal.

Bref. Swansea a surtout l'avantage d'être située juste entre les deux attractions majeures de la côte Est : la péninsule de Freycinet et Maria Island, deux parcs naturels fort réputés pour leurs paysages magnifiques. Et cette réputation est méritée !

En Tasmanie, pour entrer dans un parc naturel, il faut non seulement acheter un pass au prix symbolique, mais surtout s'inscrire sur le "registre randonneurs" avant chaque balade, avec itinéraire, heure probable de retour et signature. En effet, avec tous les risaques d'incendie, on ne rigole pas avec la sécurité ! Il faut dire que la péninsule fait plus de vingt kilomètres de long, sans routes, et qu'ont peut facilement y faire des randonnées de plusieurs jours, voire une semaine.

Nous on s'est contenté de la balade "grand public", à la journée, qui s'est avérée suivre un chemin large et facile, avec des certains endroits tellement aménagés qu'on aurait dit un parc d'attractions. Cela dit, les alentours étaient fort agréables :



Et encore, on n'avait rien vu. On est arrivé au col peu après, d'où la vue sur Wineglass Bay est imprenable. Plutôt que de vous raconter le reste de la balade, je crois que je vais laisser les images parler d'elles-mêmes :




Le lendemain, on a mis le cap vers un second parc naturel, aux paysages peut-êtres moins spectaculaires mais à la nature mieux protégée. En effet, comme son nom l'indique Maria Island n'est accessible que par un ferry, avec seulement deux voyages par jour (l'un le matin, l'autre le soir) et les places sont comptées. Effectivement, après la dispersion des passager du ferry, on n'a pratiquement croisé personne de la journée.


Plus à l'intérieur de l'île, on a traversé de grandes étendues de rainforest, qui ce jour-là portaient bien leur nom. Tout l'après-midi, on a eu successivement de la pluie (à verse) et du soleil (de plomb), et on était réellement obligés de garder les capes de pluie ET de mettre de la crème solaire.


En tous cas, on a vu beaucoup plus de nature qu'à Freycinet, notamment des animaux en liberté. Kangourous, wallabies, et wombats broutent en paix à deux pas du sentier. Petit cours de sciences naturelles: le wallaby, c'est un peu comme un kangourou, mais en plus petit (disons, gros comme une chèvre). Et le wombat, lui aussi un marsupial, ressemble plutôt à une marmotte géante (imaginez une marmotte de trente kilos !)


On a même vu un serpent qui traversait le chemin deux mètres devant nous (et un vachement venimeux, évidemment) mais on n'a pas eu le temps de le prendre en photo. Le pauvre, il a eu aussi peur que moi !

Une dernière photo de Maria Island : les painted cliffs, qu'on a vues littérallement passer de "grisâtres et quelconques" à "dorées et magnifiques“ lorsqu'un rayon de soleil a dispersé les nuages de pluie.


Le jour suivant était déjà le 31 décembre, et on a donc repris le chemin de Hobart, histoire de ne pas rater l'arrivée de 2009 et son feu d'artifice.

Il nous reste à vous raconter ce qu'on a fait après la nouvelle année, mais ce sera pour un nouveau billet !

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Question bête: si on loupe le ferry du soir, c'est pas grave ou ça déclenche tout de suite des recherches en hélico ?

Bon donc la Tasmanie c'est encore un endroit où il ne faut pas aller si on est allergique à la marque de meubles aux 4 lettres :p

Lulu a dit…

Alors pour Maria Island, t'es juste obliger de dormir dehors avec la vie sauvage ou de mendier une place dans le gite local qui est l'ancienne prison de l'ile...

Pour le côté marque de meuble, je pense que cela a été importé du continent parce qu'ici c'est pas connu ^^

janine a dit…

C'est sûr que les couleurs de l'eau et des falaises ne sont pas trafiquées ? On se croirait dans un film.