mercredi 24 septembre 2008 par Gyom

L'usine de Frankenstein

Lundi et mardi dernier, au QCAT, il y avait le workshop annuel du thème "réseaux de capteurs", c'est à dire un mini-colloque réunissant tous les gens du CSIRO qui travaillent dans des projets connectés à ce thème. Et mardi midi, Peter, le theme leader (qui, ça tombe bien, est non seulement à Brisbane mais aussi dans le bureau juste à côté du mien) nous a fait visiter le centre de recherche. Ça intéressait évidemment beaucoup les chercheurs venus des autres sites du CSIRO (il y en a même qui étaient venus de Tasmanie) mais bien sûr aussi tous les nouveaux du QCAT. 

Hélas, j'avais pas mon appareil sur moi ce jour-là, donc il a fallu que je retourne un peu partout prendre quelques photos pour vous montrer tout ça. Il se trouve qu'il y a des panneaux "no photography" par-ci par-là, donc pour certains trucs il faudra me croire sur parole...

Début de la visite, petite minute Histoire. À l'origine, le QCAT était entièrement tourné vers l'industrie minière, notamment vers l'exploitation du charbon, et les activités de recherche menées ici tournent encore majoritairement autour de ce sujet (Ch'timi, spéciale dédicace pour toi !). D'ailleurs, à l'entrée du bâtiment principal du centre, il y a une grande baie vitrée qui surplombe un premier atelier, ça donne un peu l'ambiance :


Ensuite, on a traversé l'atelier "exploitation mécanique de la roche", ou quelque chose comme ça. Pour la culture, sachez que ça fait plus de 200 ans que l'homme est à la recherche d'une manière plus civilisée que les explosifs pour creuser les mines, eh ben l'homme il y arrive pas. Pour l'instant, toutes les techniques mécaniques, ou exotiques, ou autres, se révèlent bien moins efficaces que de creuser un gros trou à la perceuse et de fourrer de la dynamite dedans. Mais pas de photo ici, des fois qu'on ait trouvé un truc nouveau, il faudrait pas que ça se sache avant qu'on l'ait breveté, hein.

S'ensuivent tout un tas de "petits" bâtiments (petits comme des gymnases, environ) dans lesquels les gens s'agitent autour de grosses machines, représentant l'aval de la filière charbon, c'est à dire un peu tous les stades entre la mine et le barbecue. Là encore, pas de photos des installations proprement dites (les machines ressemblaient à celles de la première image, de toutes façons) mais un soir, à l'heure où il ne reste plus grand monde dans les locaux, je suis allé prendre quelques images de l'extérieur, ça vous donnera une idée. De toutes façons autant laisser parler les images, je serais bien incapable d'expliquer de quoi il s'agit.





N'empêche que c'est pas hyper rassurant, tous ces panneaux. Note: comme sur toutes les photos depuis le début du blog, vous pouvez cliquer dessus pour avoir un agrandissement. C'est bien pratique si vous voulez lire le contenu des panneaux qui font peur. Par exemple, le magnésium, c'est un matériau d'avenir, qui a plein de super propriétés, mais qui a aussi une fâcheuse tendance à exploser violemment au contact de l'air. C'est ballot, hein. 

Sur cette photo-ci, jaune, dans le hangar, on distingue le hot metal carrier, le chariot élévateur sans pilote.


Cet truc est capable de se déplacer tout seul, de saisir ou reposer des assez grosses charges (comme la benne marron qu'on voit sur la droite de l'image), mais aussi de se repérer dans tout le site, et même de demander aux portails de s'ouvrir, ce genre de choses. Je ne l'ai encore pas vu en action, mais ça doit être pestaculaire (Il fait quant même plus de quatre mètres de haut). 

C'est par ce hangar-ci qu'on a terminé la visite. C'est là que sont entreposés les jouets plates-formes expérimentales du laboratoire "Système autonomes". Pas de miracle: si le QCAT a fait des recherches dans cette direction, c'est d'abord dans le but de mécaniser au maximum les mines , et donc de créer des robots les plus intelligents possibles. Ç'a donc longtemps été un laboratoire de robotique-appliquée-à-la-mine, avant de devenir plus tard un laboratoire de robotique-tout-court.

Ils ont notamment toute une flotte de sous-marins (yellow, évidemment) qui barbottent dans leur piscine, une voiturette de golf autonome, une mini-pelleteuse (genre bobcat), et tout un tas d'autres engins rigolos. Et encore par manque de temps on n'a pas été voir le terrain d'essai des hélicoptères robots. 

Et depuis une dizaine d'années, le labo s'intéresse aussi aux réseaux de capteurs, ce qui fait qu'aujourd'hui l'effectif se partage environ à moitié-moitié entre les roboticiens et les réseaux-de-capteuriens (bien sûr je parle juste du "labo systèmes autonomes", pas de tout le centre de recherche). Le résultat est un contexte de travail très agréable, avec beaucoup de moyens, des objectifs clairement tournés vers l'appliqué (faire de la science qui marche pour de vrai), mais avec quand même des bons chercheurs, bref, je pense que je suis bien tombé.

Il me reste juste à croiser les doigts pour qu'ils fassent pas une boulette dans le pavillon "magnésium", juste en face de mon bureau...

4 commentaires:

Unknown a dit…

regarde bien a gauche et a droite avant de traverser la cour des fois qu'un robot te grille la priorité.

Anonyme a dit…

moi j'aime beaucoup la porte du hangar GEOPHYSICS avec 2-3 bidon d'un coté, la porte noircie au milieu et le panneau "attention aux radiations" a droite

Unknown a dit…

J'ai toujours dit que la dynamite c'etait cool :)

Unknown a dit…

Quand tu reviendras l'été prochain pense a me ramener une de ses bombone marquée Nitrogene (c'est pour ma voiture)